Ce jeudi 14 septembre 2023 à Natitingou, l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) et l’agence nationale de protection civile (ANP) ont conduit les travaux de l’exercice de simulation de crise en salle (TABLEX) à Natitingou, au Bénin le jeudi 14 septembre 2023. L’objectif de cet exercice est de préparer les autorités administratives et sécuritaires des départements des zones d’intervention du programme à répondre aux crises frontalières.
Dans le cadre de son projet « Engagement des communautés dans la gouvernance des frontières », l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) au Bénin avec l’agence nationale de protection civile (ANP) ont dirigé les travaux de l’exercice de simulation de crise en salle (TABLEX) à l’endroit des autorités administratives et de gouvernance locale des départements du Borgou, de l’Alibori, du Plateau, des Collines et de l’Atacora.
L’ouverture des travaux a été faite par le préfet du département de l’Atacora, dame Déré Chabi Nah. Dans son allocution, le préfet a remercié l’OIM pour son assistance dans cet exercice qui donne les rudiments nécessaires aux premiers acteurs de gestions de crise au niveau des communes, et des départements de l’Atacora.
« Au niveau du département de l’Atacora, j’invite tous les maires à élaborer leur plan de contingence. C’est ce plan qui va réellement leur permettre de faire face lorsqu’il y a des crises et des situations d’urgence dans leur commune », a-t-elle déclaré. Le préfet Déré Chabi Nah a également fait des recommandations à l’endroit des autorités administratives. « Que chaque maire retourne dans sa commune avec plus de capacité sur les meilleures réflexes. Et ces mêmes capacités doivent être développées par chaque acteur au niveau local, au niveau arrondissement, pour que tous ensemble, dès qu’il y a une situation, la réponse soit apportée avec plus d’efficacité », a-t-elle souhaité.
Répondre aux crises humanitaires
En effet, le TABLEX est une activité de préparation et de gestion des crises de toutes sortes. Il consiste à proposer aux participants un scénario fictif à simuler. L’objectif principal de l’OIM est de préparer les autorités administratives et de gouvernance des zones d’intervention du programme à répondre aux crises humanitaires frontalières.
Pour le Docteur Alomasso Alphonse, Chef de l’Antenne Nord de l’ANPC, la préparation est d’une importance capitale lorsqu’on veut aborder une question de crise. « Abraham Lincoln disait, si j’ai six heures pour abattre un arbre, je prendrai les 4 premières heures pour me préparer », a-t-il rappelé avant de remercier l’OIM. « Cet exercice a été fait à grandeur nature et à table à Parakou. Et c’est le moment de vivre l’expérience des autres et de renforcer la capacité des acteurs du département de l’Atacora et de la Donga pour se préparer », a expliqué le Docteur Alomasso Alphonse.
Une initiative saluée par le maire de Nikki, Lafio Joseph Gounou Roland. L’autorité communale n’a ménagé aucun effort pour exprimer sa gratitude. « Je suis très satisfait, très heureux, la simulation permet à tous les participants d’avoir des aptitudes à avoir face à ces situations », a-t-il indiqué. Il est revenu sur les leçons à tirer de cet exercice de simulation.
« Qu’est-ce qu’il faut faire en cas de crise ? Vous avez vu ici que le délégué a appelé le maire. Les gens n’étaient pas d’accord. Mais en cas de crise, c’est la panique totale. Alors, quand on est préparé à la gestion de crise, on a ces prérequis qui nous permettent de savoir ce qu’il faut faire, et cette simulation, elle doit être montrée à beaucoup de responsables de communautés », fait-il remarquer.
Il soutient que ce projet de l’OIM revêt toute son importance. « Ce n’est pas du bavardage, ça permet à chacun de se repositionner et de savoir ce qui pourrait l’attendre en cas de crise, comment se comporter, et ça, c’est ce que nous demandons. Ce sont des actions concrètes que nous voulons sur le terrain. Impliquer le maire dans ces activités, tout le mérite est à rendre à l’OIM Bénin qui fait encore davantage », a-t-il précisé.
Quant au Directeur départemental de la police républicaine du Borgou, Hippolyte Hangnoun, il a rappelé que les crises ne préviennent pas et pour les gérer, il faudrait que les différents acteurs puissent savoir le rôle qu’ils doivent jouer.
« La police a plusieurs rôles à jouer dans la gestion de crise. L’importance de l’exercice de simulation de gestion de crise est de préparer les différents acteurs à pouvoir intervenir convenablement au profit des victimes de la crise », a-t-il confié.
A propos de l’exercice de simulation
Il est à noter que l’exercice de simulation de gestion de crise en salle est organisé par l’Organisation internationale pour les Migrations (OIM) au Bénin et financer par le Département d’État américain. Les participants, organisés par département, produisent un plan de gestion de crise en réponse au scénario proposé. Une restitution en plénière a permis de mettre en évidence les forces et les faiblesses du plan de gestion de crise et d’en tirer des leçons pour faire face à d’éventuelles crises réelles.
Cette activité s’inscrit dans le cadre du projet « Engagement des communautés dans la gouvernance des frontières » mis en Å“uvre au Bénin et au Sénégal par l’OIM avec l’appui du Département d’Etat américain.
Ledit programme vise à promouvoir les bonnes pratiques d’engagement communautaire dans la gestion des frontières en renforçant les relations de confiance entre les autorités administratives et sécuritaires et les communautés.