Le parti politique sénégalais, Pastef Les patriotes, fondé par l’opposant Ousmane Sonko, se bat pour sa survie politique après sa dissolution par le gouvernement en juillet dernier. Les avocats de Sonko ont déposé une requête devant la Cour de justice de la CEDEAO, cherchant à rétablir les droits politiques du parti et de son leader en prévision des élections présidentielles de 2024.
La scène politique sénégalaise est en ébullition depuis la dissolution du Pastef Les patriotes, un parti qui avait gagné en influence ces dernières années. Les avocats de l’opposant Ousmane Sonko ont déposé une série de requêtes devant la Cour de justice de la CEDEAO dans le but de contester cette dissolution. L’enjeu est de taille, car la décision de la Cour pourrait avoir un impact significatif sur le paysage politique du Sénégal à l’approche des élections présidentielles de 2024.
Le gouvernement sénégalais avait justifié la dissolution du Pastef en accusant le parti d’inciter à des mouvements insurrectionnels, ce qui aurait entraîné des pertes en vies humaines, des blessés, ainsi que des actes de saccage et de pillage de biens publics et privés. Cette décision avait été fortement critiquée par les partisans du Pastef, qui estimaient qu’aucun argument juridique valable ne justifiait cette mesure radicale.
Le parti Pastef Les patriotes avait été fondé en janvier 2014 par Ousmane Sonko, alors agent des impôts et domaines. Sonko avait été radié de la fonction publique en 2016 pour manquement grave, mais il avait réussi à être élu député sous la bannière de son parti en 2017. Le Pastef avait gagné en popularité au fil des ans et comptait 27 députés à l’Assemblée nationale à l’issue des législatives de 2022, dans le cadre de l’inter-coalition de l’opposition, qui avait obtenu 80 sièges sur un total de 165.