Si le Burkina Faso, la Guinée, le Mali et le Soudan n’ont pas reçu leur carton d’invitation pour le sommet de Washington qui s’est ouvert, mardi 13 décembre à Washington, ce n’est pas le cas du Tchad. Joe Biden a fait exception en invitant Mahamat Idriss Déby Itno, pourtant arrivé au pouvoir par putsch constitutionnel.
La junte au pouvoir au Tchad participe au sommet Etats-Unis-Afrique, la rencontre de séduction de Joe Biden. Si le Capitaine Ibrahim Traoré du Burkina faso, Assimi Goïta du Mali, Mamadi Doumbouya de la Guinée, ont tous été exclus de la rencontre, Mahamat Idriss Déby Itno du Tchad, lui, fait exception.
En effet, sur invitation du Président américain Joe Biden, Mahamat Idriss Déby Itno participera, du 13 au 15 décembre 2022, aux travaux du sommet États-Unis-Afrique des leaders consacrés au Partenariat sur l’Agenda 2063. Pourtant, l’administration Biden, dans un contexte de compétition exacerbée, a exclu le le Burkina Faso, la Guinée, le Mali et le Soudan, estimant que les militaires au pouvoir ont violé la Constitution de leur pays, en prenant le pouvoir par la force.
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Mahamat Idriss Déby Itno, au pouvoir depuis la mort de son père le 20 avril 2021, a pourtant refusé de se conformer aux exigences pour le retour des civils au pouvoir. Tel père, tel fils, la politique répressive mise en pratique durant la majeure partie de son règne par Idriss Déby Itno semble avoir été adoptée par Mahamat Idriss Déby.
Le jeudi 20 octobre dernier, les manifestations organisées par l’opposition ont fait une cinquantaine de morts à travers le pays. L’UA avait exigé le 19 septembre dernier, que la junte ne prolonge pas les 18 mois de transition, « et avait aussi rappelé qu’aucun membre du Conseil militaire de transition ne pourra être candidat aux élections à la fin de la transition« . Mais, Mahamat Idriss Déby Itno compte bien maintenir la dynastie Deby au pouvoir. Et la France et les États-Unis l’accompagnent déjà sur cette voie.