L’Union Africaine se rapproche un peu plus du recours à la force armée pour rétablir l’ordre démocratique au Niger. Le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine vient d’affirmer son « entière solidarité avec la CEDEAO pour son engagement en faveur du rétablissement pacifique de l’ordre constitutionnel au Niger ».
L’intervention militaire au Niger se précise un peu plus davantage. Dans un communiqué, le Conseil Paix et Sécurité de l’Union africaine dit qu’il « prend note » de la décision de la Cédéao de déployer une force en attente et demande une évaluation des implications économiques, sociales et sécuritaires de ce déploiement.
Il décide la suspension du Niger de toutes les activités de l’organisation « jusqu’au rétablissement effectif de l’ordre constitutionnel ». Il endosse l’application de « mesures punitives » adoptées par la Cédéao « tout en veillant à son application progressive et en minimisant son effet disproportionné sur les citoyens du Niger ».
Peu après le coup d’État, les pays membres de l’Union africaine étaient divisés sur la conduite à tenir à l’égard de la junte nigérienne. Si le Nigeria et la Côte d’Ivoire [membres de la CÉDÉAO, ndlr] y sont favorables, ce n’est pas le cas de l’Algérie, qui redoute un « embrasement » du Sahel en cas d’opération militaire. Le Cap-Vert y est aussi opposé. « Nous devons tous Å“uvrer pour le rétablissement de l’ordre constitutionnel au Niger, mais en aucun cas par une intervention militaire ou un conflit armé en ce moment », a déclaré José Maria Neves, son président.