L’Allemagne et la Chine sont tombées d’accord pour rejeter toute idée de frappe nucléaire dans le cadre de la guerre en Ukraine, a indiqué vendredi le chancelier allemand Olaf Scholz à l’issue d’une visite à Pékin, alors que la Russie de Vladimir Poutine a plusieurs fois évoqué cette menace pour faire basculer le conflit.
Dans son offensive contre l’Ukraine, la Russie n’exclut pas de faire recours à l’arme nucléaire. Les ministères de la Défense et de la diplomatie russes, n’ont cessé de brandir cette menace qui inquiète la communauté internationale. De sources officielles allemandes, on apprend que Pékin et Berlin sont tombés d’accord ce vendredi, « pour rejeter toute idée de frappe nucléaire dans le cadre de la guerre en Ukraine ».
Lors des entretiens avec les dirigeants chinois, « il était très important pour moi de souligner, clairement qu’une escalade » de la guerre « sous forme de l’usage d’une arme nucléaire tactique est exclue« , a dit le successeur d’Angela Merkel à la presse, « et je suis très content que sur ce sujet au moins un accord ait été trouvé ».
Le chancelier allemand Olaf Scholz a également indiqué vendredi, avoir demandé au président chinois Xi de faire jouer « son influence » sur la Russie afin qu’elle mette un terme à sa « guerre d’agression » contre l’Ukraine.
« Cela concerne la nécessité de respecter les principes de la Charte des Nations unies, auxquels nous avons tous souscrits, cela concerne des principes comme celui de la souveraineté et de l’intégrité territoriale, qui sont aussi pour la Chine une chose importante », a-t-il ajouté. Le dirigeant allemand a aussi appelé, depuis Pékin, le président russe Vladimir Poutine à « ne pas refuser » la prolongation de l’accord sur les exportations de céréales ukrainiennes, qui doit expirer le 19 novembre.
La rhétorique nucléaire de la Russie est « inacceptable »
La rhétorique nucléaire de la Russie est « inacceptable », a fustigé vendredi le G7. Les ministres des Affaires étrangères du groupe, réunis à Münster dans l’ouest de l’Allemagne ont dénoncé la « rhétorique nucléaire inacceptable de la Russie » et réitéré leur « soutien inébranlable » à l’Ukraine, dans leur communiqué final.