Le rappeur MHD est renvoyé devant la cour d’assises de Paris à la suite d’une rixe mortelle ayant eu lieu dans le 10ème arrondissement en 2018.
Il avait été remis en liberté sous contrôle judiciaire durant l’été 2020 après 18 mois de détention. Selon le Parisien, Mohamed Sylla, plus connu sous son nom de scène « MHD », va être jugé en 2022 pour meurtre. La juge d’instruction chargée de l’enquête sur la rixe mortelle survenue le 6 juillet 2018 entre deux bandes rivales et qui avait provoqué la mort de Loïc K., 23 ans, a signé une ordonnance de mise en accusation scellant ainsi le renvoi aux assises du rappeur et de huit autres personnes.
Le 17 janvier 2019, MHD avait été mis en examen pour homicide volontaire et avait passé 18 mois en détention provisoire alors qu’il a toujours nié les faits. Le 6 juillet 2018 vers 2h50, dans le Xe arrondissement de Paris, Loïc K. avait perdu la vie après avoir été percutée par une voiture, roué de coups et poignardé à de nombreuses reprises. La raison de ce torrent de violence proviendrait d’incidents et de tensions entre deux bandes rivales : celle de la cité des Chaufourniers et celle de la Grange-aux-Belles, cette dernière située dans le Xe arrondissement. de Paris.
De nombreux éléments troublants mais pas d’ADN
Comment le rappeur, certifié double disque de platine pour son premier album éponyme, s’est retrouvé dans cette affaire ? Tout d’abord la Mercedes noire qui a percuté Loïc, visible sur de nombreuses images de vidéosurveillance ou prises par des voisins, appartient au rappeur natif de la cité des Chaufourniers. MHD, qui nie toute implication dans le meurtre, avait expliqué que sa voiture avait « disparu » alors qu’il était chez lui après une soirée bowling. La voiture avait été découverte brûlée le lendemain.
Des témoignages rapportent également que MHD était sur les lieux du crime, un individu aurait les cheveux teints en blond, comme lui, et portait un survêtement de la marque Puma dont le rappeur était ambassadeur à l’époque. L’artiste se défend en disant qu’il aurait prêté l’un de ses survêtements à un ami. Son ADN n’a également pas été retrouvé sur la scène de crime.