Une émeute a fait 58 morts dans une prison à Guayaquil en Équateur (sud-ouest), théâtre fin septembre d’un des pires massacres de prisonniers en Amérique latine avec 119 détenus tués des affrontements entre gangs, a annoncé samedi la commandante de la police.
Le bilan est tragique. Ce samedi, une émeute a fait 58 morts dans une prison à Guayaquil dans le Sud-ouest de l’Équateur. Ce pays d’Amérique latine avait déjà été le théâtre fin septembre d’un des pires massacres de prisonniers du continent avec 119 détenus tués des affrontements entre gangs, a annoncé samedi la commandante de la police. Le général Tannya Varela a également annoncé, lors d’une conférence de presse, que les affrontements entre prisonniers avaient fait douze blessés.
Le système carcéral à bout de souffle
De nouveaux massacres donc, mais de vieux problèmes. Voilà comment résumer cette nouvelle flambée de violence dans les prisons de Latacunga et Guayaquil. L’équipement dont disposait les bandes rivales qui se sont affrontées repose la question du contrôle dans les prisons. Car outre les armes, les portables et la drogue infiltrés par les familles lors des visites, il y a aussi de nombreux gardes qui sont achetés, menacés, eux et leur famille, voire assassinés s’ils refusent de fermer les yeux.
La surpopulation dans les prisons n’est également pas nouvelle. Il y a actuellement plus de 39 000 détenus, soit 9 000 de plus que la capacité maximale. D’un côté, il y a plus de détenus mais de l’autre, moins de budget. Il est aujourd’hui de 85 millions d’euros, moins que ce qui était disponible il y a dix ans pour moitié moins de prisonniers. Il n’y a donc pas d’argent pour recruter ou moderniser les systèmes de surveillance.