Depuis le coup d’Etat militaire survenu le 1er février, la junte ne cesse d’étrangler la presse. Le journaliste américain Danny Fenster est poursuivi pour trois chefs d’accusation: incitation à la dissidence, association illégale, violation de la loi sur l’immigration.
Un journaliste américain, détenu depuis mai par la junte en Birmanie, a été condamné à 11 ans de prison, a indiqué vendredi son employeur, le média Frontier Myanmar. «Frontier Myanmar est profondément déçu de la décision prise aujourd’hui de condamner son rédacteur en chef Danny Fenster à des peines de prison d’une durée totale de 11 ans», a déclaré le média dans un communiqué.
Le journaliste était poursuivi pour trois chefs d’accusation: incitation à la dissidence, association illégale, violation de la loi sur l’immigration. Dans une procédure distincte, il est également inculpé pour terrorisme et sédition et risque la prison à vie.
En prison depuis mai
Danny Fenster avait été arrêté le 24 mai, près de quatre mois après le coup d’Etat militaire contre l’ex-dirigeante civile Aung San Suu Kyi, à l’aéroport international de Rangoun au moment où il tentait de quitter le pays.
Depuis, il est détenu à la prison d’Insein de Rangoun avec de nombreux prisonniers politiques. Son procès se tient à huis clos dans l’enceinte de l’établissement pénitentiaire. La Birmanie a sombré dans le chaos depuis le putsch du 1er février qui a mis fin à une parenthèse démocratique de 10 ans.