Depuis l’annonce du décès de l’ex première dame Rosine Vieyra, les messages de condoléances pleuvent sur la famille Soglo. La dernière en date est celle de Monseigneur Barthélémy Adoukonou secrétaire du Conseil pontifical pour la culture.
Dans ses mots de condoléances, le prélat a salué la mémoire d’une « femme battante » et a imploré la grâce de Dieu sur ses familles.
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» La grande battante vient de déposer les armes et ne pouvait être que dans les mains du Père de notre Seigneur Jésus-Christ qui reste égal à lui-même dans son engagement d’amour pour la liberté de tout homme, de toute race« ; a fait savoir l’homme d’église dans son message.
Affaiblie par la maladie depuis quelques années, Rosine Soglo a tiré sa révérence le dimanche 25 Juillet 2021. Ancienne député de l’ex-parti de la Renaissance du Bénin (RB), Rosine Soglo a marqué l’histoire politique du Bénin. Elle a dû se retirer par le poids de l’âge.
Une combattante hors pair
Née le 7 mars 1934 à Ouidah et issue d’une famille afro-brésilienne, elle se rend en France pour étudier au lycée puis le droit. Elle exerce la profession d’huissière entre 1965 et 1982. Mariée à Nicéphore Soglo, elle devient première dame du Bénin en 1991 lorsque son mari accède à la magistrature suprême du pays, devenant ainsi le premier président de l’ère du renouveau démocratique.
En 1992, elle crée le parti Renaissance du Bénin. L’année suivante, le parti publie un communiqué encourageant les partisans de son mari à rejoindre ce nouveau mouvement. En 2007, elle adhère à la coalition Alliance pour une dynamique démocratique (ADD) avec Antoine Idji Kolawolé et Bruno Amoussou. L’ADD se présente aux élections législatives de mars 2007 et obtient 20 sièges de députés.
À la suite des élections législatives d’avril 2011, Rosine Vieyra Soglo devient la présidente de l’ADD. Cependant, lors du scrutin, elle avait rejoint la coalition L’Union fait la Nation, faisant notamment des promesses pour améliorer la qualité du gouvernement ainsi que sur le sujet du logement. Lors des élections législatives d’avril 2015, elle est réélue députée dans la 16e circonscription sous la bannière Renaissance du Bénin. Doyenne d’âge de l’Assemblée nationale, elle y préside les premiers débats pendant la réunion du 19 mai 2015 avant l’élection du président de l’assemblée.
En 2019, à la faveur de la deuxième session extraordinaire de l’Assemblée nationale, elle décide de mettre un terme à son mandat de députée à cause de sa perte de vision.