Alors qu’elle avait annoncé la suspension de sa participation à l’accord sur l’exportation des céréales ukrainiennes, samedi, en raison des attaques de drones marins, qui ont frappé des bâtiments de sa flotte militaire dans la baie de Sébastopol (Crimée), la Russie a annonce ce mercredi, la reprise de sa participation à cet accord.
La Russie a annoncé mercredi la reprise de sa participation à l’accord sur les exportations de céréales ukrainiennes, après avoir reçu des « garanties écrites » de la part de l’Ukraine sur la démilitarisation du couloir utilisé pour leur transport.
« La Russie considère que les garanties reçues jusqu’à présent semblent suffisantes et reprend la mise en Å“uvre de l’accord », écrit le ministère russe de la défense sur Telegram, confirmant l’information annoncée un peu plus tôt par le président turc, Recep Tayyip Erdogan. Moscou avait suspendu sa participation samedi dernier après une attaque de sa flotte en Crimée.
« Compte tenu de l’acte terroriste réalisé par le régime de Kiev avec la participation d’experts britanniques contre des navires de la flotte de la mer Noire et des navires civils impliqués dans la sécurité des couloirs céréaliers, la Russie suspend sa participation à la mise en Å“uvre de l’accord sur les exportations des produits agricoles des ports ukrainiens », avait annoncé le ministère russe de la Défense sur Telegram, pour suspendre la participation de son pays à l’accord.
Une décision unilatérale
A l’unisson des alliés occidentaux et des Nations unies, le président français, Emmanuel Macron, ont dénoncé mardi « une décision unilatérale de la Russie qui nuit de nouveau à la sécurité alimentaire mondiale ».
Le président ukrainien, qui a souligné sa volonté de continuer les exportations de son pays dans le cadre de l’accord céréalier, a appelé, mardi soir, à la mise en place « d’une protection fiable et à long terme » du couloir céréalier. « La Russie doit clairement comprendre qu’elle recevra une réponse mondiale sévère à toute mesure qui perturbe nos exportations alimentaires », a-t-il lancé dans son allocution quotidienne diffusée sur les réseaux sociaux. « C’est littéralement une question vitale pour des dizaines de millions de personnes ».
L’accord signé le 22 juillet à Istanbul, avec la Russie et l’Ukraine, qui a permis d’exporter plus de 9 millions de tonnes de céréales et produits agricoles, est supervisé depuis un centre de coordination conjointe (JCC) installé dans la mégapole turque.