Le politologue Richard Boni Ouorou, ne croit pas à la capacité de l’opposition en place face au pouvoir du régime du président Patrice Talon. Dans les grands débats touchant la vie des béninois et dans les luttes politiques sérieuses, cette opposition-là reste absente et n’apporte pas de plus-value.
Une opposition politique se reconnait par la force des idées et la plus-value qu’elle apporte dans le débat public. Malheureusement, l’opposition en face du régime de la rupture n’apporte aucune plus-value dans le débat public. C’est du moins l’opinion du politologue Richard Boni Ouorou. Il en veut pour preuve le dernier combat mené par les béninois suite au prélèvement de 5% de frais de transfert opéré par l’opérateur GSM, MTN-Bénin.
« Je ne vois pas pas la plus-value que l’opposition apporte dans le débat démocratique. Or, l’opposition doit exister à travers les débats, à travers les combats qu’elle mène à côté des populations« , affirme Richard Ouorou
A croire Richard Boni Ouorou, l’opposition qui est là en face du régime de la rupture n’a que deux préoccupations: participer aux élections législatives et exister en tant que parti politique mais n’a que cure des préoccupations des populations. L’opposition ne saurait se réduire à cela. L’opposition, précise-t-il, c’est le combat des idées, c’est le combat politique.
Mais le politologue constate que lorsque les populations mobilisées sur les réseaux sociaux appuyées par les influenceurs menaient la lutte contre l’opérateur GSM MTN-Bénin contre ses fameux frais de transfert, l’opposition n’était pas aux côtés des populations.
Mais demain, cette opposition demandera aux populations de se mettre dans la rue pour lui permettre d’aller aux élections. Pour Richard Boni Ouorou, les populations seront alors en droit de demander à cette opposition pourquoi elle devait être aux élections pour quelle plus-value.
Les figures actuelles de l’opposition…
Avec la nouvelle configuration politique induite par les réformes du système partisan, parler de l’opposition au régime de la rupture, c’est parler des partis politiques comme le parti Restaurer l’Espoir de Candide Azannaï, le parti « Les Démocrates » présidé par l’ex premier vice-président de l’assemblée nationale ou encore un parti comme le mouvement populaire de libération.
Depuis les dernières élections présidentielles, le parti de l’ancien ministre Candide Azannaï, le parti Restaurer l’Espoir s’est abonné au silence. Même chose des démocrates qui, après l’annonce de leur rentrée politique ne mène véritablement aucun combat sur le terrain aux côtés des populations. Une passivité dans les combats politiques qui semblent donner raison au politologue.