En Ituri dans le nord-est de la RDC, sept militaires et quinze rebelles des Forces démocratiques alliées (ADF) ont été tués dans des affrontements qui ont opposé durant les trois derniers jours des rebelles ADF aux forces armées congolaises. 150 otages ont été libérés, a annoncé mardi l’armée.
7 soldats et 15 membres d’un groupe armé sont morts dans les combats. Les otages auraient été utilisés comme boucliers humains, a annoncé le gouverneur militaire de la région et lieutenant général Johnny Luboya. « On était dans un sale état parce qu’il n’y avait ni médicaments ni nourriture », raconte Jean-Pierre, l’un des otages libéré. « On ne se nourrissait que des feuilles des arbres qu’ils avaient l’habitude de manger. »
« On ne peut pas libérer 150 familles et laisser l’ennemi intact donc ils ont subi vraiment de lourdes pertes », commente Johnny Luboya. L’ADF est la plus grande et la plus meurtrière des milices armées qui sillonnent l’est de la République démocratique du Congo.
La province de l’Ituri, tout comme sa voisine du Nord-Kivu, est placée sous état de siège depuis deux mois, une mesure qui n’a pas encore livré ses fruits. En décrétant cette mesure forte, le président Félix Tshisekedi a remplacé les autorités civiles par des officiers de l’armée et de la police.
Les victimes de l’ADF, groupe armé retranché dans l’Est congolais depuis plus de 30 ans, se comptent par milliers depuis 2014. En mars, les États-Unis ont placé les ADF sur la liste des « organisations terroristes » affiliées à Daesh qui revendique depuis 2019 certaines attaques de l’ADF.