Le tribunal du pôle national économique et financier a ordonné la mise en liberté de Hamadoun Bah, secrétaire général du Syndicat National des assurances, banques et établissements financiers et commerce du Mali (SYNABEF). Cette décision, saluée par le syndicat, met fin à plusieurs jours de grève et de mobilisation.
Le procureur de la République en charge du Pôle national économique et financier du tribunal de la grande instance de la commune III du district de Bamako, Ag Houssa Mohamedine, a émis une ordonnance pour la libération de Hamadoun Bah. « Nous ordonnons à Monsieur le régisseur de la Maison Centrale d’Arrêt de Bamako de mettre en liberté le nommé Hamadoun Bah inculpé de faux et usage de faux« , a indiqué l’ordonnance publiée le 10 juin 2024.
Le SYNABEF a immédiatement réagi à cette annonce, exprimant sa satisfaction. « Nous avons le plaisir de vous informer de la mise en liberté de notre camarade Secrétaire Général du SYNABEF, Hamadoun Bah. Le Bureau Exécutif remercie l’ensemble des militantes et militants, ainsi que les camarades des syndicats nationaux et des unions régionales et locales de l’UNTM pour leur grande mobilisation et leurs soutiens multiformes », a déclaré le syndicat dans un communiqué.
Suite à cette libération, Abdoulaye Keïta, premier secrétaire général adjoint du SYNABEF, a annoncé la levée du mot d’ordre de grève et invité tous les militants à reprendre le travail immédiatement. La grève, initiée le 6 juin pour protester contre l’arrestation de Bah, avait fortement perturbé les activités dans les secteurs des assurances, banques et établissements financiers.
Hamadoun Bah avait été arrêté le mercredi 5 juin, à la suite d’une plainte déposée par l’ancien secrétaire du Comité syndical de la Banque de Développement du Mali (BDM), Papa Sadio Traoré, pour « faux et usage de faux », « injures » et « diffamation ». Cette arrestation est survenue dans un climat tendu marqué par la suspension du comité syndical de la BDM de toutes ses activités syndicales, juste avant le renouvellement de son bureau. Cette suspension avait empêché Bah de briguer un nouveau mandat, permettant la mise en place d’un nouveau bureau dirigé par Daouda Diarra.