Dans une nouvelle vidéo sur la traque contre la cybercriminalité qui tient en haleine toutes les populations béninoises, le rappeur Tôgbè Yéton a répondu à des critiques sur sa précédente intervention. L’auteur de l’album « Guidjooo » a expliqué qu’il n’a encouragé ou appelé à la cessation de la traque contre la cybercriminalité, tout en insistant que la cybercriminalité est une infraction pénale: c’est du vol.
« La cybercriminalité n’est pas une bonne chose, c’est du vol », a déclaré le rappeur Tôgbè Yéton, insistant que la police ne peut pas s’empêcher de procéder à l’arrestation d’un cybercriminel. « Je ne peux pas venir sur la toile pour vous dire que la cybercriminalité est une bonne chose ou que les autorités mettent un terme à la traque contre les cybercriminels », a-t-il dit.
S’il éprouve de la compassion pour les nombreux jeunes arrêtés par la police et s’interroge sur leur devenir dans 10 ou 20 ans, Tôgbè Yéton n’a de cesse de déclarer que la cyber criminalité est une activité criminelle punie par la loi au Bénin.
Répondant à ses détracteurs qui l’accusent d’avoir soutenu le gouvernement dans sa précédente déclaration, le rappeur béninois a affiché une position neutre, tout en réitérant que rien ne peut ébranler l’ardeur de l’Office Central de Répression de la Cybercriminalité (OCRC), dans sa mission de lutte contre les activités criminelles réalisées au travers du cyberespace et par le réseau Internet au Bénin.
Tôgbè Yéton dénonce une usurpation d’identité
Dans sa nouvelle sortie sur le réseau social Facebook, ce dimanche 5 mars 2023, le rappeur béninois Tôgbè Yéton a dénoncé l’usurpation d’identité dont-il est victime. Il a déclaré que des personnes malintentionnées utilisent ses images à des fins d’escroquerie. Il dit avoir enregistré de nombreuses plaintes de pauvres victimes qui lui ont confié avoir été arnaquées par des pages créées à son nom et à son image.
A en croire les mots du rappeur, cette situation le met mal à l’aise. Il a ainsi fait une mise en garde formelle aux individus qui s’adonnent à cette salle besogne. Il annonce fait recours à la justice pour d’éventuels actes à son encontre très prochainement.
Le gouvernement monte au créneau
Au Bénin, la lutte contre la cybercriminalité a concrètement démarré depuis 2017 où le code du numérique a été voté et promulgué. Pour plus d’efficacité, l’Etat a mis en place une unité spéciale au sein de la police. Il s’agit de l’OCRC, bras armé de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) chargée de juger les personnes coupables de la cybercriminalité.
Dans une récente sortie, le Porte-parole du gouvernement a annoncé l’intensification de la lutte contre la cybercriminalité. Wilfried Léandre Houngbédji a martelé que « chaque fois qu’il y aura nécessité de faire des opérations », la police fera son travail sur la base d’indices probants et des informations pouvant permettre de remonter à une filière.
Il a fait savoir que la lutte contre la cybercriminalité n’est dirigée contre personne et que la police agit pour le bien et la quiétude de toute la société.