Au Bénin, l’année 2022 a été secouée par de multiples menaces terroristes. Un défi sécuritaire auquel le Bénin n’était pas habitué, mais qu’il a quand même tenté de contrer. En présentant l’état de la nation ce jeudi 08 décembre 2022 au Parlement, le président Patrice Talon a fait le bilan des actions menées par son gouvernement contre les velléités djihadistes.
Le ton avait été donné en décembre 2021 par une première attaque meurtrière. Ce n’était malheureusement pas un fait isolé, les djihadistes étaient bien préparés et avaient pris le territoire pour cible. Face à l’affront, les Forces de Défense et de Sécurité (FDS) ont riposté avec le soutien du gouvernement.
Selon le président Patrice Talon, dans le contexte ouest-africain, le Bénin a opté pour une « action concertée et intelligente des Etats ». « En cela, notre pays a été, depuis longtemps, porteur et promoteur d’une stratégie offensive plutôt que défensive pour aller frapper l’ennemi jusque dans ses repères, y compris en territoire étranger », a-t-il confié.
Là-dessus, il est heureux de noter que nous sommes enfin écoutés au niveau régional. Notre action diplomatique ne manque donc pas d’impact.
Patrice Talon
Pour accompagner les FDS dans la lutte, le gouvernement a mis à leur dispositif des moyens pour la réussite de leurs missions. « Nous avons lancé cette année, la construction de plusieurs dizaines de Positions avancées fortifiées, et de dix bases opérationnelles avancées, qui sont des casernes de tailles moyennes. Nous avons aussi engagé la réalisation de travaux confortatifs dans plusieurs Unités militaires du pays. Le tout, équipements compris, pour un montant global de 80 milliards de FCFA », a déclaré Patrice Talon.
Les FDS bénéficient également de la part du gouvernement un renforcement d’effectifs par le biais de plusieurs recrutements. En effet, entre 2021 et 2022, 1800 policiers et 2000 militaires ont été recrutés pour rejoindre le rang des FDS.
Au nombre des actions menées, Patrice Talon n’a pas occulté « l’acquisition des équipements modernes et adaptés au contexte, puis le maillage territorial des casernes ainsi que l’adaptation de leur taille et de leurs moyens à la menace ». « Tous ces investissements ont pour objectif de favoriser une projection plus rapide et plus aisée de nos hommes sur les théâtres nécessitant leur intervention, en vue d’une efficacité plus grande », a justifié le Chef de l’Etat.