A l’audience de ce jeudi 5 août 2021 à la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET), le juge en charge du dossier de blanchiment de capitaux et de financement de terrorisme, dont le professeur Joël Aïvo est impliqué, est allé dans le sens du ministère public en se déclarant incompétent et en renvoyant le dossier à l’instruction. La position de Me Robert Dossou, l’un des avocats de l’accusé, n’a pas varié après cette décision. Pour lui, on est en face d’une erreur judiciaire, car il n’y a aucune preuve à opposer à son client.
L’instruction du dossier de l’agrégé de droit public, Joël Aïvo, et de ses accusés est ouvert, ce jeudi 5 août 2021. C’est la décision prise par le juge de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET), suite à la requête du ministère public représenté par le procureur spécial, Mario Mètonou.
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En attendant que le juge de la détention et de la liberté se prononce sur la levée du mandat de dépôt, Me Robert Dossou reste convaincu que son client est indemne de tout reproche dans ce dossier.
Le professionnel du droit reste concentré sur la suite de la procédure et attend comment le droit va être dit pour aviser.
Pour lui, le droit est une science et sa mise en œuvre requiert une technique. C’est la raison pour laquelle, précise-t-il, avant d’occuper une place d’acteur judiciaire ( juge, avocat, greffier, huissier …), on fait de longues études et on reçoit une formation technique.
« Les preuves, pour dire que tel est coupable ou tel n’est pas coupable, obéissent à des règles et nous aviseront de ce qu’il appartiendra à partir de ce que nous vivrons au niveau de l’instruction », a-t-il fait savoir.
A la date d’aujourd’hui, il n’y a aucune preuve …
Me Robert Dossou, l’un des avocats du collège qui s’est constitué pour la défense du professeur Joël Aïvo, espère que l’instruction qui s’ouvre aujourd’hui permettra de corriger « l’erreur » du procureur spécial. L’ancien président de la cour constitutionnelle reste convaincu qu’il y a maldonne quelque part dans la procédure.
Aussi, se demande-t-il si les faits portés à la charge de son client sont juste des procès d’intention ou de réelles accusations pénales. Au demeurant, il espère que l’instruction qui s’ouvre permettra de clarifier les faits.
« A la date d’aujourd’hui, pour moi, il n’y a pas de preuve…Les erreurs judiciaires ne sont pas pour des animaux, c’est pour les hommes. L’homme est sujet à des erreurs. Maintenant, il faut que l’homme ait l’humilité pour reconnaitre à un moment donné qu’il a commis une erreur« , conclut-il, convaincu de l’innocence de son client.