Le Niger a clamé haut et fort son opposition radicale à la tenue d’élections en Libye. Pour la diplomatie nigérienne, les conditions nécessaires en l’occurrence, celles sécuritaires, ne sont pas réunies pour une échéance électorale libre, crédible, démocratique, consensuelle…
Le Niger ne voit pas les choses de la même façon en Libye. Alors que l’Organisation des Nations Unies et la communauté internationale en générale, s’échinent pour la tenue d’élections dans ce pays fragilisé par la guerre depuis la chute de Mouammar Kadhafi le 20 octobre 2011, le Niger se désolidarise de la masse et souligne que les conditions ne sont pas réunies pour une élection démocratique en Libye.
« Si la volonté de la communauté internationale, c’est encourager et de dire que, coûte que coûte, il faut aller à des élections quelle que soit leur qualité, à cela en tant que Niger, je peux vous dire que les conditions d’élections libres, crédibles, démocratiques, consensuelles, qui vont être un maillon important pour le retour de paix, de la stabilité en Libye, ne sont pas, pour le moment, réunies« , a expliqué le diplomate nigérien Abdou Abarry, lors d’une réunion du Conseil de sécurité consacrée à la Libye.
« Les combattants étrangers sont toujours en Libye. Il n’y a pas véritablement une réunification en termes des forces en présence« , a-t-il ajouté précisant que « la situation n’est pas assez mûre pour permettre ce type d’élections qui peuvent mener à une stabilité pérenne et à une sécurité en Libye« .
Les élections sont prévues pour le 24 décembre en Libye. La Russie a appelé au report du scrutin et suggéré qu’il serait profitable pour la Libye et pour la réussite du processus électoral dans le pays, que les représentants de l’ancien régime, celui de Mouammar Kadhafi, participent à l’élection présidentielle.