La Corée du Sud s’engage à investir 14 milliards de dollars pour renforcer les investissements coréens en Afrique. Lors du premier sommet Corée-Afrique, organisé à Séoul, le président Yoon Suk Yeol a également annoncé une augmentation de l’aide publique au développement.
Au cours du sommet tenu les 4 et 5 juin à Séoul, la Corée du Sud a promis de fournir 14 milliards de dollars de financement à l’exportation pour soutenir les entreprises coréennes dans leurs investissements en Afrique. En présence de 25 chefs d’État et de gouvernement africains, ainsi que du président de la Banque africaine de développement (BAD), Akinwumi Adesina, le président sud-coréen Yoon Suk Yeol a souligné l’engagement de son pays à renforcer ses liens économiques avec le continent.
En plus de ce financement substantiel, la République de Corée augmentera son aide publique au développement, la portant à 10 milliards de dollars d’ici 2030. « De pays pauvre et dépendant de l’aide, la Corée s’est transformée en l’un des plus grands pays donateurs au monde », a déclaré Akinwumi Adesina.
M. Adesina a également appelé la Corée à réaffecter des droits de tirage spéciaux (DTS) à la BAD pour soutenir davantage le développement en Afrique. Selon lui, l’utilisation de ces DTS, approuvée par le FMI, pourrait générer jusqu’à 80 milliards de dollars de nouveau soutien financier.
Le sommet a été l’occasion pour les dirigeants africains de souligner l’importance de s’inspirer du modèle coréen. « Y a-t-il une raison pour que l’Afrique ne devienne pas une région à revenus élevés ? », a lancé le président rwandais Paul Kagamé. Samia Suluhu Hassan, présidente de la Tanzanie, a plaidé pour des investissements dans des programmes de cuisson propre, essentiels pour une transition énergétique juste.
Le président kenyan William Ruto et son homologue mauritanien Mohamed Ould Ghazouani ont tous deux insisté sur la nécessité d’utiliser les DTS pour stimuler le développement africain. Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l’Union africaine, a quant à lui souligné que le commerce entre l’Afrique et la Corée restait marginal, représentant seulement 2 % des échanges commerciaux de la Corée en 2022.