L’athlète biélorusse, Krystsina Tsimanouskaya, a défrayé la chronique lors des Jeux olympiques de Tokyo, après avoir demandé l’asile, car elle risquait la prison en cas de retour dans son pays. Désormais réfugiée en Pologne après une halte en Autriche, elle se mobilise pour aider les athlètes biélorusses en difficulté.
La sprinteuse Krystsina Tsimanouskaya, qui a été écartée des Jeux olympiques de Tokyo par l’équipe biélorusse, après avoir critiqué ses entraîneurs, met aux enchères une médaille des Jeux européens de 2019 pour soutenir les athlètes qui disent avoir été ciblés par les autorités. La Fondation bélarusse de solidarité sportive, un groupe qui soutient les athlètes emprisonnés ou mis à l’écart en raison de leurs opinions politiques, a déclaré, lundi, que la médaille était mise aux enchères à la demande de Mme Tsimanouskaya, pour soutenir les athlètes bélarussiens « qui ont souffert des actions du régime de Loukachenko ». Lundi matin, les enchères pour la médaille avaient atteint 5 200 dollars sur eBay.
Le président Alexandre Loukachenko a été accusé d’avoir orchestré une répression sans précédent contre les manifestants et les figures de l’opposition, à la suite d’une élection présidentielle tenue, il y a un an, qui, selon les critiques et les observateurs, a été truquée. Il nie toute fraude électorale. La répression a touché les athlètes d’élite, dont certains ont été emprisonnés pour avoir participé à des manifestations de rue.
Dans une déclaration portée par la fondation, Tsimanouskaya a déclaré que la médaille d’argent qu’elle a gagnée dans le relais par équipe aux Jeux européens de 2019 dans la capitale biélorusse, Minsk, portait une signification particulière. «Ces compétitions étaient extrêmement importantes pour moi, car elles se déroulaient dans l’arène de mon pays. Beaucoup de gens, y compris ma famille et mes proches, sont venus m’encourager», a-t-elle déclaré.
Le Comité international olympique (CIO) a ordonné, vendredi, à deux officiels biélorusses – l’entraîneur principal d’athlétisme, Yuri Moisevich, et l’officiel de l’équipe, Artur Shumak – de voir leur accréditation révoquée et d’être retirés des Jeux.