Depuis les révélations de Peng Shuai à l’encontre d’un ancien vice-premier ministre, le sujet a été censuré sur le Web chinois et l’ex-championne de tennis n’a plus donné de nouvelles.
C’est une disparition très inquiétante. Depuis qu’elle a accusé un ancien haut dirigeant chinois de l’avoir contrainte à une relation sexuelle avant d’en faire sa maîtresse, la joueuse de tennis Peng Shuai (35 ans) ne donne plus signe de vie, selon les informations du Monde. Sur le réseau social Weibo, celle qui a gagné Roland-Garros en double en 2014 a affirmé début novembre avoir eu un rapport sexuel forcé, il y a trois ans, avec l’ancien vice-Premier ministre Zhang Gaoli (75 ans). Ce dernier a été, de 2013 à 2018, l’un des hommes politiques les plus importants de Chine.
Des révélations rapidement censurées
D’après Le Monde, son message n’est resté en ligne qu’une vingtaine de minutes, mais il a pu être consulté par des milliers d’utilisateurs avant d’être censuré. « De telles accusations de viol touchent pour la première fois un dirigeant dont le rang est aussi élevé au sein du PCC. Mais le silence total de la jeune femme depuis que l’affaire a été rendue publique laisse craindre le pire à son sujet », écrit Simon Leplâtre, correspondant du Monde à Shanghaï. Peng Shuai, ex-numéro un mondiale en double, a-t-elle cherché à fuir la Chine pour se réfugier par exemple aux Etats-Unis?
Scandale en Chine
— RMC Sport (@RMCsport) November 4, 2021
La joueuse Peng Shuai (14e au classement WTA en 2011) accuse l'ancien vice-premier Ministre, Zhang Gaoli, de l'avoir agressée sexuellement avant d'en faire sa maîtresse.
Son message a été censuré sur les réseaux sociaux chinois.https://t.co/RDZWi0aoWY
L’hypothèse a été soulevée par des internautes chinois inquiets pour Peng Shuai, dont les révélations sur ce viol sont intervenues à quelques jours d’une importante assemblée du Parti communiste chinois à Pékin. « Peng Shuai est une Chinoise hors du commun qui s’est battue seule pour parvenir à des résultats de classe mondiale et pourtant elle a dû faire face à ce genre de choses, ce qui est vraiment affligeant », a réagi auprès de l’AFP la militante féministe chinoise Lu Pin.