A quelques mois des élections législatives de 2023, on note un regain d’activités au niveau des états majors des partis politiques qui travaillent à se mettre ensemble pour mieux aborder le scrutin. Mais chez les démocrates, pas de projet de fusion possible avec d’autres partis politiques.
Depuis quelques jours, l’opposition au régime de la rupture est en discussion dans un cadre de concertation. L’objectif est d’unir leurs forces et de définir des stratégies communes pour aborder ces élections en rang serré. Alors que certains leaders politiques comme le président du parti la nouvelle alliance, Théophile Yarou, envisage une fusion, le parti « Les Démocrates » reste fermé à cette option.
En effet, interrogé sur la possibilité pour l’opposition d’adopter le même schéma que l’union progressiste et le parti du renouveau démocratique qui ont fusionné pour créer le parti union progressiste le renouveau, le secrétaire administratif du parti « Les Démocrates », Kamar Wassangari a totalement exclu cette hypothèse.
Pour ce responsable des démocrates, c’est se piéger soit même que d’envisager la voie de la fusion au sein de l’opposition. A le croire, c’est donner la possibilité à l’adversaire de vous exclure à nouveau comme c’est le cas en 2019.
« Les difficultés rencontrées par les formations politiques de l’opposition en 2019 dans le processus de mise en conformité, la prudence de ces formations de l’opposition comme « Les Démocrates », amènent aujourd’hui à ne pas engager un processus de fusion parce que ça serait une porte ouverte qui pourrait être utilisée comme en 2019« , confie Kamar Wassangari au micro de Frissons radio.
Pour lui, le parti du renouveau démocratique tout comme le parti union progressiste sont tous de la mouvance au pouvoir et peuvent donc bénéficier des appuis au ministère de l’intérieur pour obtenir facilement le récépissé au nouveau parti politique issu de leur fusion.
« Ceux qui engagent ce projet de fusion à deux mois du dépôt des dossiers de candidature, c’est ceux qui sont sûrs que le ministre de l’intérieur pourrait leur délivrer séance tenante tout document pour se porter candidat aux prochaines législatives« , a laissé entendre Kamar Wassangari pour justifier son opposition à toute tentative de fusion entre partis politiques de l’opposition.
Fusion réussie pour le PRD et l’UP
Si l’opposition au pouvoir de Cotonou est frileuse à toute idée de fusion en vue des législatives de 2023, ce n’est pas le cas du parti du renouveau démocratique de Me Adrien Houngbédji et de l’union progressiste du professeur Joseph Djogbénou qui ont convolé en justes noces le dimanche 21 Août dernier. Un mariage qui a donné naissance à l’union progressiste le renouveau.
Né de la fusion du PRD et de l’UP, l’union progressiste le renouveau a été mis sur les fonts baptismaux le weekend dernier au stade Charles De Gaule de Porto Novo.
Le logo du nouveau parti est composé du baobab de l’UP et l’arc-en-ciel du PRD. Sur l’image indiquant le logo, on voit le baobab couvert par l’arc-en-ciel avec la dénomination « l’UP Le Renouveau » inscrit au pied du baobab. Le siège du parti est situé à Houinmè, dans la ville de Porto-Novo.