Joe Biden part, ce mercredi 9 juin, pour l’Europe. C’est le premier déplacement à l’étranger du président américain depuis son arrivée à la Maison Blanche. Une tournée européenne au cours de laquelle il participera à des sommets du G7, de l’Otan et de l’Union européenne (UE) avant une rencontre avec son homologue russe Vladimir Poutine le 16 juin à Genève.
Le président américain entame ce 9 juin un voyage officiel qui le mènera du Royaume-Uni, pour le G7, à Bruxelles, pour un sommet de l’Otan et de l’UE, mais aussi à Genève pour une rencontre avec Vladimir Poutine. Une grande tournée diplomatique placée sous le signe des valeurs démocratiques… et du dissensus.
L’avion présidentiel Air Force One décollera tôt mercredi matin depuis la base militaire d’Andrews, en banlieue de Washington. Premier arrêt : la base de Mildenhall, dans l’est du Royaume-Uni, où le président s’exprimera devant des membres de l’US Air Force. Un tête-à-tête avec le Premier ministre britannique Boris Johnson est prévu dès jeudi. Dimanche, Joe Biden rendra visite, au château de Windsor, à la reine Elizabeth II, qui règne depuis 69 ans. À ce programme extrêmement chargé, s’ajouteront des réunions bilatérales avec les chefs d’États français Emmanuel Macron et turc Recep Tayyip Erdogan.
« Mobiliser les démocraties du monde »
Après l’isolationnisme et les tensions multilatérales ayant marqué la présidence de son prédécesseur Donald Trump, le 46e président des États-Unis veut renouer avec ses alliés occidentaux. « Mon voyage en Europe est l’occasion pour l’Amérique de mobiliser les démocraties du monde entier », a assuré celui qui martèle, depuis son arrivée au pouvoir, que les États-Unis sont de retour (« America is back ») et entendent s’impliquer pleinement dans les affaires du monde.
Une rencontre avec le président de la Russie, Vladimir Poutine, est également programmée dans une semaine à Genève sur les bords du lac Léman. Ukraine, Bélarus, sort de l’opposant russe emprisonné Alexeï Navalny, cyberattaques, ou encore les tentatives d’ingérence du Kremlin dans les deux présidentielles (2016 et 2020) : les discussions s’annoncent âpres et difficiles. La Maison Blanche, qui alterne messages conciliants et mises en garde, affirme cependant qu’elle a des attentes modestes. Seul objectif avancé : rendre les relations entre les deux pays plus « stables et prévisibles ».