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Allemagne: à¢gée de 96 ans, elle a été arrêtée pour des meurtres de la Seconde Guerre mondiale

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En Allemagne, une ex-secrétaire d’un camp de concentration, âgée de 96 ans, tente de fuir avant son procès. La nonagénaire a été rattrapée après quelques heures de fuite. Agée à l’époque des faits de 18 à 19 ans, elle doit être jugée par une cour spéciale pour «Â complicité de meurtre dans plus de dix mille cas », selon le parquet.

Soixante-seize ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale, la justice allemande n’a pas dit son dernier mot. Les anciens criminels nazis encore en vie sont toujours recherchés pour être jugés, comme en témoigne ces jours-ci le procès d’Irmgard Furchner, 96 ans. Un procès qui a tourné court, la prévenue ayant pris la fuite dans la matinée du 30 septembre.

Elle a été retrouvée par la police en début d’après-midi, et doit désormais être examinée par un médecin pour « établir sa capacité à être placée en détention, et la Cour déterminera si le mandat d’arrêt peut être exécuté ou si elle est épargnée », a déclaré la porte-parole du tribunal d’Itzehoe, Frederike Milhoffer, au terme d’une matinée rocambolesque.

Plus tôt dans la journée, le président de la Cour d’Itzehoe dans le nord de l’Allemagne, où elle devait être jugée pour complicité de meurtre dans plus de 10.000 cas, avait pris la parole devant la Cour. « L’accusée est en fuite (…) un mandat d’arrêt a été émis », avait-il indiqué. « Elle a quitté son foyer (pour personnes âgées) ce matin. Elle a pris un taxi » pour rejoindre une station de métro de la périphérie d’Hambourg, avait précisé le tribunal. Son avocat, Wolf Molkentin, présent dans le prétoire, n’a fait aucune déclaration aux journalistes.

Jamais encore l’Allemagne, qui a longtemps montré peu d’empressement à retrouver ses criminels de guerre, n’avait jugé d’anciens nazis aussi âgés. Agée à l’époque des faits de 18 à 19 ans, la nonagénaire Irmgard Furchner, qui vit dans une résidence pour personnes âgées près de Hambourg, doit être jugée par une Cour spéciale pour jeunes pour « complicité de meurtre dans plus de 10.000 cas », selon le Parquet.

L’accusation lui reproche d’avoir participé au meurtre de détenus dans le camp de concentration de Stutthof, dans la Pologne actuelle, où elle travaillait comme dactylographe et secrétaire du commandant du camp, Paul Werner Hoppe, entre juin 1943 et avril 1945. Dans ce camp proche de la ville de Gdansk où périrent 65.000 personnes, « des détenus juifs, des partisans polonais et des prisonniers de guerre soviétiques » ont été systématiquement assassinés, selon le Parquet.

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Selon l’avocat Christoph Rückel, qui représente depuis des années, des survivants de la Shoah, « elle a tenu l’ensemble de la correspondance du commandant du camp ».  « Elle a aussi tapé à la machine les ordres d’exécution et de déportation et apposé ses initiales », a-t-il assuré sur la chaîne régionale publique NDR.

À l’issue d’une longue procédure, la justice avait estimé en février que la nonagénaire était apte à comparaître malgré son grand âge. Mais les auditions, prévues pour s’étaler jusqu’en juin 2022, devraient se limiter à quelques heures par journée d’audience.

Malgré les années qui passent, d’autres procès pourraient suivre. Huit dossiers impliquant d’anciens employés des camps de Buchenwald et Ravensbrück notamment, sont actuellement examinés par différents parquets allemands. Et ce, grâce à la jurisprudence John Demjanjuk : cet ancien gardien du camp de Sobibor en 1943 a été condamné en 2011 à cinq ans de prison ferme. Ce qui permet désormais de poursuivre pour complicité de dizaines de milliers d’assassinats n’importe quel auxiliaire d’un camp de concentration, du garde au comptable.

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La justice s’est penchée sur le cas d’au moins trois autres femmes employées dans des camps nazis, notamment une autre secrétaire qui travaillait à Stutthof mais celle-ci est morte l’an dernier avant que la procédure n’aboutisse. Quelque 4.000 femmes ont officié comme gardiennes dans les camps de concentration, selon des historiens. Mais peu ont été jugées après la guerre.

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