Pour stopper la propagation de la pandémie de la Covid-19 sur son sol, le Zimbabwe, comme tous les autres pays du monde, a entrepris d’immuniser sa population, à travers la vaccination. C’est sans compter avec le rejet de cette mesure par certaines couches, notamment, les groupes religieux apostoliques, informent les médias d’Etat.
Le comportement a de quoi surprendre, mais c’est une réalité. Au Zimbabwe, les autorités ont du mal à convaincre certaines couches de la population, surtout les groupes religieux apostoliques, qui affichent leur opposition à la vaccination anti-Covid.
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1.000 militants sur le terrain pour sensibiliser la population sur le bien-fondé de la vaccination
Avec l’appui de l’Unicef, le Gouvernement du Zimbabwe a entrepris de lancer quelque 1.000 militants sur le terrain. Objectif : sensibiliser leurs proches, notamment, dans les communautés religieuses, sur la pertinence de la vaccination anti-Covid-19.
À Seke, à 40 km d’Harare, la capitale, Yvonne Binda fait partie de ces nouvelles recrues. Elle affirme que les fake news les ont déjà devancés sur le terrain. « C’est un très grand défi, cette question de la vaccination. Les gens reçoivent de fausses informations sur la vaccination, en particulier sur les réseaux sociaux », confie-t-elle, impuissante, aux médias officiels.
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La prière, plutôt que la vaccination
Outre les fausses informations, qui ne sont pas à négliger dans cette campagne de déstabilisation de la population, conduisant à la réticence, il faut aussi noter la croyance des fidèles, en ce qu’ils peuvent trouver la protection et la guérison à la Covid-19 par les prières. « Certains membres de l’église ne croient pas aux vaccins, mais plutôt à la puissance du Saint-Esprit et il est donc difficile de les faire vacciner », a ajouté Yvonne Binda.
Pourtant, l’enjeu est de taille, les membres de l’église apostolique représenteraient 2.5 millions de personnes sur 15 millions d’habitants, selon l’Unicef.