Le traitement des dépouilles mortelles ne doivent pas constituer un frein pour le développement. C’est la position de l’ambassadeur Candide Ahouansou qui plaide pour la crémation des corps des personnes décédées. Il lance un appel particulier au maire de Cotonou, Luc Atrokpo, afin qu’il concrétise ce chantier laissé à titre posthume par Rosine Vieyra Soglo.
Dans une tribune, l’ambassadeur Candide Ahouansou revient sur la nécessité pour le Bénin de passer à la crémation des personnes décédées en lieu et place de l’inhumation dans des tombes. Saisissant l’opportunité de la crémation des dépouilles de dame Rosine Soglo, le diplomate lance un appel aux maires des Communes et de façon particulière au maire de Cotonou, pour passer le cap de la crémation.
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Pour Candide Ahouansou, les autorités municipales gestionnaires des cimetières devraient donc en tenir compte et innover. « Les maires pourraient amener, par des mesures incitatives, les propriétaires de morgue à investir dans les crématoriums ; ce qui ne pourra que continuer de servir leurs intérêts. Alors, la tradition cèdera du terrain, à son rythme certes, mais elle finira par en céder sous la pression de l’évolution des esprits.« , fait-il savoir.
Le diplomate estime même qu’il est envisageable que les mairies procèdent elles-mêmes aux installations des fours à crémation quitte à sous-traiter leur gestion à des sociétés privées.
« Cotonou est notre ville phare et nous avons à la tête de cette commune un maire dynamique, bourré d’idées nouvelles qui ont fait sa réputation et nous n’avons pas besoin d’en dire plus. Nous n’avons aucun doute qu’il trouvera les voies et moyens d’entretenir le chantier que nous a laissé Rosine Soglo à titre posthume« , lance-t-il a l’attention du maire Luc Atrokpo.
La crémation ne bouscule pas la tradition…
Pour anticiper sur les potentielles objections à sa proposition, l’ambassadeur Candide Ahouansou affirme qu’il ne considère pas l’inhumation comme une tradition, une spécificité du peuple béninois difficile à contrarier.
L’inhumation, clarifie-t-il, était à vrai dire, une pratique naturelle et commune à tous les peuples de la terre. « Seulement il s’est fait qu’à un moment donné, certains d’entre eux s’étaient mis à réfléchir à la chose et étaient parvenus à une pratique alternative alors que d’autres s’étaient installés dans la routine, à jamais.« , conclut-il.