Les migrants qui rejoignent le Royaume-Uni par des voies irrégulières ne pourront pas rester dans le pays, a déclaré le Premier ministre Rishi Sunak. Il devrait dévoiler mardi (7 mars) un nouveau projet de loi qui, s’il est adopté, empêchera toute personne arrivant à bord d’un petit bateau de demander l’asile.
Le Premier ministre anglais, Rishi Sunak, l’a annoncé dimanche: tous ceux qui arrivent en Angleterre sur des petits bateaux après avoir traversé la Manche ne seront plus éligibles au droit d’asile. Tout simplement parce qu’ils auront commis un acte illégal en débarquant au Royaume-Uni, sans visa ni autorisation. Ne vous y trompez pas, a dit Rishi Sunak en s’adressant aux candidats à l’asile, si vous venez ici illégalement, vous ne pourrez pas rester.
The Illegal Migration Bill ensures that if you come to the UK illegally, you can’t stay 👇
— Rishi Sunak (@RishiSunak) March 7, 2023
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La loi qui sera présentée mardi va restreindre les possiblités de recours avant une expulsion et elle va surtout imposer au ministre de l’Intérieur l’obligation d’expulser toutes les personnes arrivant sur les petits bateaux. Et de les expulser le plus rapidement possible.
Cette législation «â€‰bancale » n’empêcherait pas les bateaux d’arriver
Actuellement, toute personne arrivant au Royaume-Uni a le droit de demander une protection en vertu de la Convention des Nations unies relative au statut des réfugiés et de la Convention européenne des droits de l’homme (CEDH) — indépendamment de la manière dont elle est entrée.
L’organisation de défense des réfugiés Refugee Council a accusé les ministres de rompre l’engagement pris par le Royaume-Uni dans le cadre de la Convention des Nations unies, qui prévoit que le pays doit accorder un traitement équitable aux personnes, quelle que soit la manière dont elles sont arrivées.
Cette législation «â€‰bancale » n’empêcherait pas les bateaux d’arriver mais, au contraire, aboutirait à ce que des dizaines de milliers de personnes soient enfermées et traitées comme des criminels pour avoir cherché refuge, a déclaré Enver Solomon, président de Refugee Council, rapporte la BBC. «â€‰Elle est inapplicable, coûteuse et n’arrêtera pas les bateaux », a-t-il ajouté.