Les personnes impliquées dans le dossier de scandale financier à l’Office de radiodiffusion et télévision du Bénin (ORTB) ont comparu le 07 Mars dernier devant les juges de la cour de répression des infractions économiques et du terrorisme. Mais à l’ouverture du procès, le ministère public a invité la cour à se déclarer incompétente.
Renvoyé au cours de l’audience du 07 Février 2022, le procès des agents de l’office de radiodiffusion et télévision du Bénin (ORTB) poursuivis pour association de malfaiteurs, abus de fonction, détournement de derniers publics et Blanchiment de capitaux a repris le 07 Mars dernier mais n’est pas allé au bout.
Au cours de l’audience, le ministère public a demandé à la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme à se déclarer incompétente dans ce dossier. Le représentant de l’Etat dans le procès se base sur l’absence de rapport de l’Inspection générale des finances (IGF), une pièce qu’il juge nécessaire pour la suite des débats pour inviter les juges de la CRIET à se déclarer incompétents. Il évoque également l’absence de certains prévenus dans ce dossier. Des personnes poursuivies mais qui seraient en fuite.
Déférent à la requête du ministère public, la cour a décidé de mettre en délibéré cette requête. Si au cours du délibéré la cour se déclarait incompétente, le dossier sera renvoyé en instruction devant la même juridiction spéciale pour des enquêtes complémentaires. A l’issue de l’instruction, le procès sera programmé ou le dossier classé sans suite.
Les motifs de la poursuite des agents de l’ORTB…
Il est reproché aux mis en cause dans ce dossier d’association de malfaiteurs, abus de fonction, détournement de derniers publics et Blanchiment de capitaux, de s’être adonnés à des signatures subtiles de chèques à blanc, usage de fausses factures de prestations non effectuées, payement de plusieurs millions FCFA à des fournisseurs fictifs, de faux services en terme de réparation de véhicules administratifs et de fournitures de matériels bureautiques, l’approvisionnement des comptes parallèles, le partage systématique des recettes de l’Office sur des comptes privés, la corruption et la complicité des services d’audit, le recours à des sociétés écran, le détournement des frais de missions et autres.