Au cours d’une rencontre d’échange tenue avec la presse en ligne ce vendredi 14 janvier 2022, Wilfried Léandre Houngbédji, Porte-parole du gouvernement, a clairement exprimé la position du Bénin dans le bras de fer qui oppose la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et le Mali.
C’est désormais clair. Le Bénin soutient les sanctions prises par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) contre le Mali. Selon le Secrétaire Général Adjoint et Porte-parole du Gouvernement (SGAG-PPG), le président Patrice Talon a participé au sommet ayant retenu les sanctions. C’est donc une décision qui engage le Bénin.
Le Chef de l’Etat était présent à Accra. Il était là au sommet, il y a eu un communiqué qui a sanctionné les travaux du sommet. Ce communiqué engage tous les Chefs d’Etat, Etats qui y étaient.
Wilfried Léandre Houngbédji
Pour rappel, le dimanche 09 janvier à Accra au Ghana, les Chefs d’Etat des pays membres de la CEDEAO ont entériné des sanctions contre la junte militaire au pouvoir au Mali. Selon l’Organisation régionale, la junte veut prendre le pays « en otage ». Les sanctions de la CEDEAO sont intervenues suite à l’absence d’un calendrier clair qui défini dans de brefs délais la tenue d’une élection présidentielle pour le retour des civils au pouvoir.
Comme sanctions, la CEDEAO a ainsi décidé de geler les avoirs maliens au sein de la Banque centrale des États d’Afrique de l’Ouest (BCEAO), de couper les aides financières, de fermer les frontières entre le Mali et les États membres de l’organisation, mais aussi de suspendre les transactions avec Bamako, à l’exception des produits médicaux et de première nécessité, les produits pétroliers et l’électricité, le gel des actifs et des avoirs de la République du Mali dans toutes les banques centrales des pays membres de la Cédéao, du gel des avoirs du gouvernement et des entreprises d’États maliens dans toutes les banques commerciales de la Cédéao.