Dans la région d’Orenbourg au sud de la Russie, le bilan d’une intoxication à grande échelle après avoir consommé de l’alcool frelaté s’élève désormais à 29 décès, rapportent les autorités de la région.
C’est un phénomène qui n’est malheureusement pas rare en Russie. Jeudi dernier, dix personnes sont mortes après avoir bu de l’alcool frelaté. Vendredi, le nombre de décès est passé à dix-sept. Entre-temps, de plus en plus de personnes présentant de graves symptômes d’intoxication et des patients dans le coma sont décédés, selon les autorités.
Le gouverneur a annoncé des contrôles à grande échelle des points de vente de la région pour retirer l’alcool frelaté de la circulation. “Jusqu’à ce que les résultats soient connus, la consommation d’alcool peut mettre la vie en danger”, a prévenu Denis Pasler. À ce jour, quelque 1.200 bouteilles en verre et en plastique ont été saisies.
Du méthanol pur retrouvé dans le corps des victimes
Neuf suspects ont également été arrêtés pour trafic d’alcool frelaté sans permis, a indiqué le Comité central d’enquête de Moscou. Onze fûts métalliques contenant environ 200 litres de liquide suspect ont également été trouvés. Les auteurs présumés auraient vendu les boissons principalement dans la ville d’Orsk, dans la région d’Orenbourg, mais aussi dans d’autres lieux.
La vodka et d’autres alcools ne peuvent être vendus en Russie qu’avec des numéros d’identification officiels. Pourtant, les intoxications alcooliques graves sont un phénomène récurrent, notamment en province, où les boissons sont parfois fabriquées à partir d’alcools industriels bon marché mais potentiellement mortels. Selon les autorités, du méthanol pur a été trouvé dans les corps des victimes. “Dans certains cas, la concentration de la substance s’est avérée trois à cinq fois supérieure à une dose mortelle”, indiquent-elles.