La réalisation de la liste électorale informatisée (LEI) par l’agence national d’identification des personnes (ANIP) suscite des inquiétudes chez les démocrates. Reçu le lundi 7 mars 2022 sur l’émission 5/7 de la télévision nationale, Gafari Adéchokan, Secrétaire à la jeunesse aux sports et aux loisirs du Parti « Les démocrates », relève que le gestionnaire mandataire de l’ANIP, Cyrille Gougbédji est le secrétaire général adjoint de la présidence donc sous l’autorité du chef de l’Etat.
Conformément à l’article 6 de la loi 2019-43 portant code électoral, les élections à venir se feront sur la base de la liste électorale informatisée. Les dispositions de l’article 17 de la même loi indique que c’est l’agence nationale d’identification personnelle (ANIP) qui se chargera de la confection de cette liste qu’il mettra à la disposition, de la commission électorale nationale autonome (CENA).
Mais le fait que l’agence nationale d’identification personnelle (ANIP) soit sous la tutelle de la présidence de la république préoccupe les démocrates qui s’interroge sur la fiabilité de la liste qui sera issue de l’opération conduite par l’ANIP.
La conception d’une liste électorale est une étape importante dans le processus électoral. Les premières contestations d’un processus électoral vient la plupart du temps de la liste électorale. C’est pour cela que les démocrates estime que la conception d’un outil aussi important qu’une liste électorale doit être confiée à une structure neutre.
Selon eux, le gestionnaire mandataire de l’agence national d’identification personnelle, Cyrille Gougbédji est déjà très impliqué pour être responsable d’un outil politique autonome. Il reproche à ce dernier d’être le secrétaire général adjoint de la présidence et que la structure qu’il dirige et qui doit s’occuper de la conception de la liste qui servira aux élections prochaines est sous la tutelle du président de la République.
Le Secrétaire à la jeunesse aux sports et aux loisirs du Parti « Les démocrates » rappelle par ailleurs que dans la loi 2019-43 portant code électoral adoptée le 15 novembre 2019, il n’est institué nulle part, « le croisement de la LEPI avec le RAVIP« . Or la liste qui sera conçu dans le cadre des législatives de 2023 sera issue du Recensement Administratif à Vocation d’Identification de la Population (RAVIP). Pour Gafari Adéchokan, le fait de supprimer l’instance autonome qui regroupe toute la classe politique autour de la confection de la liste électorale est source de recul.
Les démocrates sont prêts pour la compétition électorale…
Malgré les carintes qu’ils expriment quant à la confection de la liste électorale, les démocrates comprte participer aux législatives de 2023. Le parti se dit prêt même si les les élections sont programmées pour demain.
« Même si les élections auront lieu demain, nous nous sommes prêts à y participer parce qu’il faut sauver ce pays. Une assemblée nationale monocolore soumise au diktat d’un seul camp, pour toute une nation, c’est quand même sérieux« , affirme Gafarou Adéchokan
Il invite les uns et les autres à savoir raison garder face à la sensibilité de la confection de la liste électorale. Il recommande la recherche du consensus dans cette opération afin que pour une fois depuis 2016, que les élections soient transparentes et ne constituent pas une source de conflits.