Putsch en Afrique: « heureusement le Bénin a tourné dos à cette voie… », l’He Sèdami Medegan Fagla
Les pays francophones de la communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ont renoué avec les coups d’Etat militaires. En l’espace de quelques mois, 3 pays sur les 15 de la CEDEAO ont été l’objet d’un putsch. Une situation qui ne laisse pas indifférente l’He Sèdami Mèdégla Fagla qui, dans un cri de cœur, déplore les causes qui conduisent à cet état de chose et se réjouit de la nouvelle voie prise par le Bénin.
Image d’illustration
Dans une publication sur sa Page Facebook, le député à l’assemblée nationale du Bénin, Sèdami Mèdégla Fagla donne son analyse de la résurgence des coups d’Etat dans certains pays de l’Afrique de l’Ouest. « Dans ces pays, s’inquiète-t-elle, la liesse populaire s’installe, une bonne partie de la jeunesse africaine se réjouit. En face, l’on entend quelques intellectuels, quelques élites, qui se positionnent contre la rupture de l’ordre constitutionnel, avec son corollaire de recul de la démocratie« , présente-t-elle.
L’image que présente les spectacles de coups d’Etat dans ces pays, révèle pour le député Sèdami Mèdégla Fagla, l’image d’une jeunesse qui se retrouve sans espérance, si peu confiante en ses propres forces et en l’avenir pour bâtir le continent au point où elle est parfois prête à se jeter dans la méditerranée pour se noyer.
Analysant les commentaires et la joie de cette jeunesse face aux coups d’Etat, Sèdami Mèdégan Fagla estime qu’aujourd’hui encore, la jeunesse africaine est prête à se jeter non pas seulement dans la méditerranée mais aussi « en pâture aux différentes puissances et aux forces armées pour échapper à la grande prédatrice qui ne lui laisse aucun espoir depuis trop de décennies maintenant. Cette grande prédatrice, est belle et bien la gabegie à la tête de nos états, la mauvaise gouvernance, la corruption dans toutes les couches de l’administration, les échecs des dirigeants à impulser le développement dans notre région, leur incapacité à changer ce difficile destin des peuples africains« , indique la parlementaire.
Il faut prendre conscience que ventre affamé n’a point d’oreille…
Pour ce député au parlement béninois, les dirigeants élus démocratiquement doivent prendre conscience du désespoir qui anime la jeunesse africaine aujourd’hui et qui la pousse à préférer le suicide collectif.
« Nous aimons vanter la jeunesse de la population africaine en oubliant que cette jeunesse peut constituer une bombe à retardement si elle persiste dans l’impression que ses droits fondamentaux en tant qu’individu, ainsi que son droit à vivre dignement sur la terre de ses ancêtres sont confisqués par une élite dirigeante corrompue et incapable d’instaurer la bonne gouvernance, d’instituer la rigueur dans la gestion de nos deniers publics, une élite incapable de mettre la destinée et l’intérêt supérieur de l’ensemble au-dessus de ses préoccupations personnelles«
Sèdami Mèdégan Fagla
Selon ce député du parti Union Progressiste, il faut faire le bilan et prendre conscience de ce que ça ne va pas et que ventre affamé n’a point d’oreille. « Lorsque le désespoir pointe, l’esprit de discernement disparaît. Il est urgent de : Lutter contre la corruption au sommet de l’Etat et dans l’administration publique« , conseille-t-elle.