L’Organisation des Nations Unies (ONU) a tiré une nouvelle fois la sonnette d’alarme sur les risques éventuels autour de la centrale nucléaire de Zaporojie, la plus grande d’Europe, occupée depuis début mars par l’armée russe et visée par des bombardements répétés.
Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a averti que tout dégât porté à la centrale nucléaire de Zaporojie en Ukraine serait un « suicide », alors que Kiev et Moscou s’accusent mutuellement de bombarder le site.
« Nous devons le dire tel que c’est : tout dégât potentiel à Zaporojie serait un suicide », a-t-il déclaré lors d’une visite à Lviv, dans l’Ouest de l’Ukraine, appelant une nouvelle fois à « démilitariser » la centrale, occupée par l’armée russe.
L’Ukraine accuse depuis des semaines Moscou de stocker des armes lourdes dans la centrale de Zaporijjia et de l’utiliser comme base de frappes sur les positions ukrainiennes. Elle assure aussi que les forces russes tirent sur la centrale qu’ils occupent dans le but d’accuser Kiev de ces bombardements.
La Russie a démenti ce jeudi (18.08.2022) avoir déployé des armes lourdes dans la centrale et dit n’y avoir que des unités qui en assurent la sécurité. Elle affirme pour sa part que Kiev a visé à plusieurs reprises, y compris à l’aide de drones, la centrale nucléaire, provoquant des incendies.
Mardi, le président français Emmanuel Macron a appelé au retrait des forces russes de la centrale nucléaire de Zaporijjia, dans le sud de l’Ukraine. Selon lui, la présence de troupes armées met à risque la sécurité du site.
Dans une déclaration jeudi dernier, António Guterres, a demandé aux forces militaires de s’éloigner de la centrale nucléaire de Zaporijjia. « Au lieu d’une désescalade, on a signalé ces derniers jours de nouveaux incidents très préoccupants qui, s’ils se poursuivaient, pourraient conduire à la catastrophe », a-t-il déploré, avant de demander que toutes les activités militaires dans le voisinage immédiat de la centrale cessent immédiatement.