Le président nigérien déchu Mohamed Bazoum, ainsi que sa femme et son fils, ont contracté le paludisme alors qu’ils étaient détenus dans leur propre résidence. C’est ce qu’a déclaré le ministre des Affaires étrangères du gouvernement renversé, Hassoumi Massaoudou, dans une interview accordée au journal El Pais.
« Ils sont privés d’électricité. Ils n’ont pas de réfrigérateur pour conserver la nourriture et il fait assez chaud. Il fait plus de 40 degrés au Niger maintenant. Il y a beaucoup de moustiques, et ils [la famille de Bazoum] ont des problèmes avec le sommeil. Ils ont tous contracté le paludisme. Les conditions de vie [de Bazoum] sont assez dures », a déclaré Massaoudou. Dans le même temps, il a constaté que M. Bazoum est « de bonne humeur, il résiste et se bat ».
Fin juillet, un groupe de militaires de la Garde présidentielle s’est mutiné au Niger et a annoncé la destitution de M. Bazoum. Le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie, dirigé par le commandant de la Garde présidentielle Abdourahamane Tchiani, a été créé pour gouverner le pays. Les dirigeants de la Cédéao ont imposé de lourdes sanctions aux militaires et ont exigé qu’ils libèrent M. Bazoum, menaçant de recourir à la force.