Les joueuses des Super Falcons du Nigéria ont menacé de boycotter leur premier match de la Coupe du monde féminine 2023 contre le Canada, pour des primes et indemnités impayées.
C’est devenu une habitude dans la famille du foot nigérian. Alors que les Super Eagles avaient brandi la menace d’un boycott de la rencontre face à la Sierra Leone (3-2) en juin dernier en éliminatoire de la CAN 2023, avant de se faire entendre et entrer en possession de leurs primes, c’est au tour des Super Falcons de menacer d’aller à cet extrême.
Logées dans le groupe B en compagnie du Canada qu’elles vont affronter dans quelques semaines, en phase de poules de la Coupe du monde féminine 2023 en Australie et Nouvelle-Zélande, les Nigérianes ont prévu une grève et un boycott.
La raison? Les 30% du 1,5 million de dollars prévus pour le groupe, ainsi que les primes de match que la Fédération nigériane de football aurait refusé de verser aux joueuses. D’après le média nigérian Punch, six frondeuses dont la capitaine Onome Ebi auraient mené cette mutinerie dans le but de faire infléchir les autorités de tutelles. « Nous allons aller de l’avant pour faire valoir nos revendications. Nous sommes prêtes à aller jusqu’à manquer notre premier match contre le Canada le 21 juillet, parce que cela doit cesser« , a d’ailleurs déclaré sous couvert d’anonymat une des joueuses des Super Falcons au site ci-dessus cité.
Une affaire de primes impayées qui n’en finit plus
En 2016, les joueuses de l’équipe féminine du Nigeria avaient déjà fait parler d’elles après avoir remporté le titre de championnes d’Afrique pour la dixième fois de leur histoire. À leur retour au pays, aucune célébration n’avait eu lieu et elles avaient refusé de quitter leur hôtel. Une joueuse ayant requis l’anonymat avait expliqué la situation à la BBC. « Nous sommes fatiguées des mensonges et des fausses promesses de la NFF. Ils nous ont dit que nous serions payées avant le tournoi au Cameroun, mais cela ne s’est jamais concrétisé. »
Deux ans avant, avant les huitièmes de finale de la Coupe du monde contre l’équipe de France, les membres de l’équipe masculine du Nigeria avaient également pris une décision similaire. Ils ont choisi de ne pas participer à l’entraînement et étaient restés confinés dans leur hôtel en raison de primes de qualification qui ne leur avaient pas été donnés.