Au Mali, la HAC (Haute Autorité de Communication du Mali) a décidé, 30 janvier 2024, de retirer les services de la chaîne TV FRANCE 2 des bouquets de tous les distributeurs de services de radiodiffusion sonore ou télévisuelle autorisés au Mali pour une période de 04 mois.
Pour « apologie du terrorisme dans un reportage diffusé le 20 janvier 2024 sur la situation sécuritaire au Mali », la Haute Autorité de Communication du Mali (HAC), dans une décision en date du 30 janvier 2024, a décidé de retirer les services de la TV FRANCE 2 des bouquets de tous les distributeurs de services de radiodiffusion sonore et télévisuelle autorisés au Mali pour une période de quatre (4) mois.
« Cette décision fait suite à des manquements graves à l’éthique et à la déontologie de la profession survenus le 20 janvier 2024, notamment le manque d’équilibre de l’information et l’apologie du terrorisme dans le but de démoraliser les militaires et les populations. » peut-on lire dans la note signé par Gaoussou Coulibaly, Président de la Haute Autorité de la Communication. « La HAC invite les distributeurs à mettre en Å“uvre cette décision immédiatement » ajoute le communiqué.
« Mali : les attaques de groupes djihadistes se multiplient depuis le départ des troupes françaises »
Le reportage incriminé est intitulé « Mali : les attaques de groupes djihadistes se multiplient depuis le départ des troupes françaises ». « Depuis le départ des troupes françaises au Mali en 2022, le nombre d’attaques djihadistes s’est multiplié. Des attaques qui ciblent donc les civils, mais également le cÅ“ur du pouvoir malien. » a déclaré la chaine.
« En 18 mois, les attaques des groupes djihadistes se sont multipliées au Mali. Plus aucune zone du pays n’est épargnée. La démonstration de force la plus éclatante est le blocus de Tombouctou commencé en août 2023. »
Les colonels maliens ont suspendu en 2022 les médias français France 24 et Radio France Internationale, très suivis. Les correspondants d’un certain nombre de médias étrangers ont été contraints au départ, à l’exil ou au silence faute de pouvoir travailler.
Des militaires se sont également emparés du pouvoir par la force en 2022 et 2023 au Burkina Faso et au Niger voisins du Mali, et ont pris des mesures contre la presse étrangère. Reporters sans frontières (RSF) écrivait dans un rapport en 2023 que le Sahel menaçait de devenir « la plus grande zone de non-information de l’Afrique ».