Le président de la transition du Mali, Assimi Goita a nommé ce lundi le cadre du M5-RFP, Choguel Maiga à la primature. Choguel Maïga était aussi ministre sous IBK.
Quelques heures après l’investiture du colonel Assimi Goïta comme président pour la période de transition censée ramener les civils au pouvoir au Mali, ce dernier a nommé officiellement Choguel Kokalla Maïga, un vétéran de la politique nationale, Premier ministre. Depuis plusieurs jours, le nouveau Premier ministre était apparu dans certaines manifestations officielles de la junte au pouvoir.
« Nous demandons (…) que le poste de Premier ministre revienne au M5-RFP », le collectif qui avait mené en 2020 des mois de contestation parachevés par le putsch d’août mais qui avait été laissé à l’écart des institutions de transition, a déclaré, fin mai, le colonel devenu l’homme fort du Mali devant les principaux acteurs politiques et civils du pays réunis à Bamako.
#Mali: Dr Choguel Maïga à la tribune du 1er anniversaire du M5-RFP : « Nous allons réaliser ce qui est possible et de rendre possible ce qui est nécessaire » #Mali https://t.co/7gSIWud1hE
— maliactu (@maliactu) June 7, 2021
« Dans les jours à venir, le Premier ministre qui sera nommé aura pour mission de mener une large consultation entre les différents groupements (…) en vue de mettre en place un gouvernement de consensus et d’inclusivité », a ajouté Assimi Goïta, en estimant qu’il fallait choisir entre le rassemblement et les « guerres clandestines ».
Ministre à plusieurs reprises et trois fois candidat à la présidentielle (2002, 2013 et 2018), Choguel Maïga était devenu l’un des chefs de file du collectif qui a mené en 2020 la contestation contre le président Ibrahim Boubacar Keïta. Il succède à Moctar Ouane, premier chef de gouvernement de transition après le putsch de 2020, que le colonel Goïta a fait arrêter le 24 mai en même temps que le président de transition, Bah Ndaw, au cours d’un deuxième coup de force en neuf mois.
Le colonel Goïta a ainsi satisfait à une exigence des partenaires du Mali qui réclamaient que le poste soit confié à un civil. C’est à 19 ans que Choguel Maïga a pris le chemin de la Biélorussie d’abord, puis de Moscou. Au bout d’une dizaine d’années, l’étudiant malien a fini comme ingénieur, diplômé de l’Institut des télécommunications de Moscou.