Le prête du fâ, le professeur David Koffi Aza n’est pas resté de marbre face à la polémique née suite au vote de la loi N°° 2021-12 modifiant et complétant la loi 2003-04 du 3 mars 2003 relative à la santé sexuelle et à la reproduction en République du Bénin. Intervenant sur une chaine privée de la place, le président du Conseil national des cultes endogènes du Bénin affirme que l’avortement n’est pas une pratique à légaliser dans le pays.
Après les hommes d’Eglise, les garants de la tradition ont également donné leur opinion sur la loi 2003-04 du 3 mars 2003 relative à la santé sexuelle et à la reproduction en République du Bénin. Reçu le weekend dernier sur une chaine de télévision, le prête de fâ, le professeur David Koffi Aza a aussi exprimé sa désapprobation de la loi modificative qui légalise en République du Bénin dans certaines conditions l’avortement.
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Pour le président du Conseil national des cultes endogènes du Bénin, la loi portant légalisation de l’avortement en République du Bénin est totalement en déphasage avec les réalités du pays. A le croire, il ne s’agit que d’une importation des pratiques en vogue sous d’autres cieux mais qui sont totalement contraires aux réalités africaines et béninoises.
Pour le praticien du fâ (une science divinatoire), le Bénin n’a rien à tirer de positif dans ce qui se fait dans les pays occidentaux. L’adoption de cette loi serait à son avis une erreur de la représentation nationale, erreur commise sous le prétexte d’action pour une nation émancipée sans que les impacts de cette loi n’aient été sereinement évalués.
L’avortement n’est pas une pratique à légaliser sous nos cieux
L’adoption le mercredi dernier de la loi 2003-04 du 3 mars 2003 relative à la santé sexuelle et à la reproduction en République du Bénin n’a réglé aucun problème. C’est du moins l’avis du président du Conseil national des cultes endogènes du Bénin.
La meilleure solution selon lui passerait dans le renforcement de l’éducation sexuelle et dans la prise en charge des filles qui tombent sous le coup de grossesses indésirables. « La solution consisterait à renforcer l’éducation au niveau de nos écoles surtout l’éducation sexuelle en vue de conscientiser la jeunesse, de mettre en place des mécanismes de prise en charge de ces femmes ou de ces mineurs qui tombent enceinte sans le vouloir« , a-t-il fait savoir.
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A croire David Koffi Aza, les parlementaires les parlementaires n’ont pris en compte que l’aspect physique de la situation sans chercher à connaitre les conséquences spirituelles. Si les députés pouvaient interroger les femmes qui avaient pratiqué l’avortement, poursuit-il dans son développement, ils comprendraient tous les problèmes que ces femmes avorteurs ont trainé dans leur vie et les accompagnements que les vodounon (prête du vodoun), les pasteurs ou les prêtres ont dû faire pour les aider.
« L’avortement n’est pas une pratique à légaliser sous nos cieux puisqu’elle est sévèrement punie dans la tradition. Des femmes qui ont pratiqué l’avortement par le passé seraient même contre une telle initiative puisqu’elles ont tous les problèmes spirituels de ce monde qu’elles trainent... », confie le prête du fâ.
Revenant sur les chiffres avancés par le ministre de la santé pour justifier la prise de cette loi, David Koffi Aza estime qu’il s’agit d’une solution apportée à un problème sans faire le diagnostic. Selon lui, c’est la pauvreté qui a conduit au statistique avancé par le gouvernement. A le croire, le béninois survit difficilement et a donc du mal à faire face à une grossesse. Il préconise plutôt que le gouvernement travaille à améliorer les conditions d’existences des béninois. La solution à le croire passe par là.