De plus en plus, les caciques du régime de la rupture mettent sur la place publique leur désir de voir leur mentor briguer un autre mandat après 2026. Des annonces qui semblent avoir d’effet sur le politologue Richard Ouorou qui partage son inquiétude de voir se pérenniser l’oeuvre du président Patrice Talon.
Le Bénin va-t-il vers une nouvelle révision de sa constitution? C’est semble-t-il ce que demandent certaines personnalités du cercle du pouvoir en place. Pour ces dernières, ce qui se fait sous la gouvernance du président Patrice Talon est si important qu’il serait bénéfique pour le pays qu’il lui soit accordé un autre mandat après 2026.
Un perception des choses que ne semble pas partager le politologue béninois, Richard Ouorou. Dans un post, ce consultant international qui n’est pas sans ambition politique pour son pays se dit inquiet des appels de pieds des partisans de la rupture.
Le président du mouvement « Les terriens, terriennes », affirme que depuis quelques temps, il est très inquiet par ces appels à un autre mandat. S’interrogeant sur la gouvernance du président Patrice Talon, il se demande si ce qui se passe sous le règne de la rupture pourrait continuer.
« Je suis très inquiet de la pérennisation de l’œuvre de Patrice Talon, de ce qui est en train d’être fait« , indique Richard Ouorou
Deux mandats bloqués dans du marbre…
Si la constitution de 1990 avait déjà limité à deux mandats, le présidentiel, la loi n°2019-40 du 7 novembre 2019, portant révision de la loi n°90-32 du 11 décembre 1990, portant constitution de la République du Bénin a davantage insisté sur le nombre de mandat possible qu’un béninois peut faire en qualité de président de la République.
En effet, selon l’article 42 nouveau-alinéa 2 de la loi n°2019-40 du 7 novembre 2019, portant révision de la loi n°90-32 du 11 décembre 1990, portant constitution de la République du Bénin, il est clairement stipulé qu’ « en aucun cas, nul ne peut, de sa vie, exercer plus de deux mandats de président de la République« .
En invitant le chef de l’Etat à un autre mandat, c’est explicitement un appel que les partisans de la rupture lancent pour une nouvelle révision de la loi constitutionnelle. Autrement, leur appel est nul et de nul effet.
Ce qui pousse d’ailleurs le politologue Richard Ouorou a invité avec ironie, les partisans d’un troisième mandat du président de la République à prier pour la réincarnation de leur leader. « Maintenant, que ceux et celles qui font inutilement du bruit, prient pour que leur leader meurt et revienne à la vie pour être à nouveau éligible au poste convoité« , a conclu Richard Boni Ouorou dans son post.
