Le Bénin tend vers un nouveau virage en 2023 avec l’organisation des élections législatives. La Huitième législature jugée monocolore va céder sa place à la 9è. Mais pour cette fois-ci, le pouvoir souhaite de tous ses vÅ“ux voir l’opposition revenir au parlement. C’est du moins ce que l’on peut retenir des propos de Léandre Houngbédji qui se réjouit d’ailleurs de constater que les plus radicaux aient fini également par se conformer à la loi.
Depuis 2016 au Bénin, les élections se déroulent à bonne date mais ne se ressemblent guère. Les législatives de 2019 ont été l’une des élections les plus violentes jamais organisées par le Bénin et qui s’est soldées par un parlement jugé monocolore.
En tout cas, pour le secrétaire général adjoint et porte parole du gouvernement, Léandre Wilfried Houngbédji, ce qui s’est passé en 2019 est une conjoncture déplorable pour la démocratie et il importe de vite tourner cette page dont le gouvernement, précise-t-il, n’est pas responsable.
Pour l’ancien journaliste, c’est l’entêtement de certains opposants à faire des démarches pour se conformer aux textes de loi qui a été à l’origine de la situation de 2019. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’il se réjouit en constatant que « Les mêmes qui avaient refusé de faire certaines formalités, les ont finalement faites« .
« Pour certains, ils ont pris part aux Communales, d’autres à la présidentielle, et les plus radicaux ont fini par faire, ils ont leurs papiers, et je suis convaincu qu’ils se préparent pour aller aux législatives en 2023« , affirme-t-il.
A croire le secrétaire général adjoint et porte parole du gouvernement, ces partis politiques de l’opposition qui n’avaient pas voulu faire d’effort pour se conformer aux nouvelles dispositions avaient pour l’intention de plomber le processus électoral.
Maintenant que la plupart des partis politiques de l’opposition ont eu leur certificat de reconnaissance légale, Léandre Wilfried Houngbédji ne se pose plus la question de savoir si l’opposition sera oui ou non aux législatives prochaines. Selon lui, elle se prépare certainement pour y prendre part.
L’opposition est-elle vraiment prête pour les législatives de 2023?
L’opposition au régime de la rupture tient à participer aux législatives de 2023. Elle l’a déjà exprimé à maintes occasions. Cependant elle a toujours des exigences.
En effet, quand on prend un parti politique comme « Les Démocrates », un dialogue national doit être antérieur à l’organisation des législatives de 2023. Le vice-président des démocrates est assez clair sur la question. Pour Eugène Azatassou, « il est nécessaire de s’asseoir et de dialoguer avant d’emprunter ce nouveau virage« . De son point de vue, la réforme du système partisan est un échec et il faut échanger là-dessus avant les législatives prochaines.
Pour lui, le souhait est qu’avant les législatives, « qu’il y ait un dialogue entre toutes les tendances politiques de la nation pour dire comment nous voulons que les choses se passent dorénavant », a-t-il confié .