La liste électorale informatisée (LEI) est le fichier qui sera utilisé dans le cadre des élections législatives de 2023. La confection de ce fichier électoral est confiée à l’agence nationale d’identification des personnes, une structure placée sous la tutelle du président de la République et qui fait dire aux opposants que l’outil le plus essentiel des prochaines élections est contrôlé par le président Patrice Talon.
Le processus de réalisation en cours de la liste électorale informatisée ne rassure pas tous les acteurs politiques. Le parti « La Nouvelle Alliance » de l’ancien ministre Théophile Yarou a des appréhensions sur la fiabilité de la liste. Le secrétaire général du parti, Dr Laurent de Laure Faton confie au quotidien « Le Matinal », que la « LEI » tel que c’est dit, n’est pas un instrument contrôlé par les acteurs politiques.
« Nous n’avons pas de regard dans la confection de la liste. Cela veut dire que nos mobilisations et autres n’ont que des effets limités parce que l’instrument politique est contrôlé par d’autres personnes« , fait-il remarquer.
A croire Dr Laurent de Laure Faton, ceux qui pilotent l’agence nationale d’identification des personnes (ANIP) sont au service du pouvoir de la rupture. Selon lui, qu’on le veuille ou pas, l’Anip est un instrument administratif et c’est le pouvoir en place qui a recruté ceux qui sont là.
« Ils travaillent pour lui et sont sous sa couverture. Nous allons travailler au niveau de nos bases mais ne sommes pas le bras armé pour accompagner la réalisation de la Léi. Il ne faut pas qu’on se leurre, le processus est contrôlé par le régime en place« , a martelé Dr Laurent de Laure Faton.
Nous allons faire ce qui est important pour nous…
Le secrétaire général du parti La Nouvelle alliance estime qu’il ne s’agit pas maintenant de s’enliser dans le débat de la transparence de la confection de la liste électorale. Ce qui importe pour eux, c’est de participer aux élections législatives. Pour se faire, ils entendent encourager leur base à s’inscrire sur la liste.
« Â Nous avons décidé de demander aux gens d’aller se faire enrôler. Nous-mêmes au niveau de nos différentes cellules, nous allons exhorter les militants à le faire »; confie-t-il.
Selon Laurent de Laure Faton, le processus en cours tel qu’il est aujourd’hui est bancal et il faut le reconnaitre. Pour le parti LNA, il s’agit juste de faire ce qu’il faut pour entrer dans le jeu et jouer le jeu le temps de trouver les moyens qu’il faut pour amener les gouvernants à corriger ce qu’il faut corriger.