L’embargo européen sur le pétrole russe acheminé par voie maritime entre en vigueur ce lundi 5 décembre, en même temps que le plafonnement des prix adopté par l’UE, les pays du G7 et l’Australie.
La Russie est frappée à partir de lundi par un embargo de l’Union européenne sur son pétrole acheminé par voie maritime. L’embargo européen intervient plusieurs mois après celui déjà décidé par les États-Unis et le Canada, alors que Moscou a tiré 67 milliards d’euros de ses ventes de pétrole à l’UE depuis le début de la guerre en Ukraine. Or, son budget militaire annuel s’élève à environ 60 milliards d’euros par an.
L’Europe a déjà adopté plusieurs trains de sanctions contre la Russie en raison de l’invasion de l’Ukraine. Mais pour arrêter de financer indirectement la guerre en Ukraine, elle a mis en place cet embargo sur le pétrole à partir de ce lundi. À une condition, toutefois, qu’il ne touche que le pétrole maritime.
Plafonnement du prix du pétrole
Le plafonnement des prix du pétrole russe doit également entrer en vigueur, lundi 5 décembre, pour restreindre les revenus de la Russie, tout en s’assurant qu’elle continue à alimenter le marché mondial. Vendredi, les 27 pays de l’UE, le G7 et l’Australie s’étaient mis d’accord pour plafonner le prix du baril de pétrole brut d’origine russe transporté par voie maritime à 60 dollars.
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Le mécanisme adopté prévoit que seul le pétrole vendu à un prix égal ou inférieur à 60 dollars le baril pourra continuer à être livré. Au-delà, il sera interdit aux entreprises basées dans les pays de l’UE, du G7 et en Australie de fournir les services permettant le transport maritime. Les Occidentaux ont acté un niveau de prix très supérieur au coût de production actuel du pétrole en Russie, afin que Moscou soit incité à continuer de pomper du brut.
L’UE est convaincue que le plafonnement des prix réduira les fluctuations de prix sur le marché et les revenus de la Fédération de Russie. Cependant, le président Volodymyr Zelensky est scandalisé par cette décision. Zelensky estime que le plafond n’est pas assez restrictif car le budget russe recevra encore environ 100 milliards de dollars par an.