Alexandre Benalla, ancien chargé de mission d’Emmanuel Macron, est à nouveau depuis le tribunal de grande instance de Paris, jeudi, trois ans après le scandale et à sept mois de la prochaine présidentielle. L’homme est accusé de « violence en réunion » et « port d’arme » lors des manifestations du 1er mai 2018.
Alexandre Benalla, trois ans après le scandale qui a secoué l’Elysée, est jugé, à Paris, à partir de lundi 13 septembre, aux côtés de trois autres prévenus, pour avoir brutalisé un couple, lors des manifestations du 1er mai 2018 et pour l’utilisation de passeports diplomatiques.
À l’origine d’une affaire qui a défrayé la chronique à l’été 2018, l’ancien chargé de mission au cabinet d’Emmanuel Macron doit comparaître jusqu’au 1er octobre, alors que la France est à sept mois d’organiser le premier tour de l’élection présidentielle.
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Agé aujourd’hui de 30 ans et ayant trouvé ses lettres dans le monde des affaires, Benalla est attendu à 13 h 30 au tribunal correctionnel de Paris, pour une première audience consacrée aux questions de procédures et à un résumé des investigations.
Rappel des faits
Alexandre Benalla, en juillet 2018, avait été identifié par le journal Le Monde sur une vidéo où il apparaissait avec un casque des forces de l’ordre, molestant une femme et un homme, place de la Contrescarpe, à Paris, à la faveur d’une journée de vives manifestations suivies d’échauffourées.
Étant un maillon de la chaîne sécuritaire de Macron, ce jour-là, il aurait dû n’avoir qu’un rôle d’observateur. Sanctionné d’une suspension de 15 jours, il avait gardé un bureau à l’Élysée, révélait le quotidien.
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Dès le lendemain, l’opposition dénonçait une « affaire d’État » et une enquête judiciaire était ouverte. L’affaire a secoué l’Elysée, des mois durant, à la faveur de révélations dans la presse et des auditions de commissions d’enquêtes parlementaires.
Trempé dans six enquêtes judiciaires, dont une classée sans suite, Alexandre Benalla répondra, entre autres, à partir de lundi, de « violences volontaires en réunion » et « immixtion sans titre dans l’exercice d’une fonction publique ».
Il devra expliquer, comme son coprévenu, l’ex-employé d’En Marche, Vincent Crase, 48 ans, les motifs de son comportement, place de la Contrescarpe et au Jardin des plantes, contre trois manifestants.