Ce mercredi 02 août 2023, une mission de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) est attendue à Niamey au Niger. Elle va tenter de convaincre les autorités du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) de rebrousser chemin et de réinstaller Mohamed Bazoum dans ses fonctions de président. Pour cette deuxième négociation, la CEDEAO a fait appel à un renfort.
D’abord Patrice Talon, après Mahamat Idriss Déby et maintenant le sultan de Sokoto au Nigeria, Muhammadu Sa’adu Abubakar. La CEDEAO met tous les moyens de son côté pour restaurer le pouvoir de Moahem Bazoum.
Selon le site d’information Africa Intelligence, la CEDEAO a fait appel à ce religieux de haut niveau pour tenter de faire entendre raison aux putschistes nigériens. L’Organisation compte très certainement sur son influence dans le nord Nigéria, une zone frontalière avec le Niger. La délégation de la CEDEAO attendue à Niamey demain, sera conduite par le général Abdulsalami Abubakar, un ancien président nigérian.
La CEDEAO tente une médiation, alors que derrière, elle a pris de lourdes sanctions contre le Niger. Des sanctions économiques qualifiées d' »inhumaines » par le Mali, le Burkina Faso et la Guinée qui ont d’ailleurs refusé de les mettre en application.
Possibilité d’un recours à la force
La CEDEAO n’exclut aucune option dans cette crise. L’objectif est clair : ramener Mohamed Bazoum par tous les moyens possibles. L’institution menace de mettre en marche une force d’interposition. Elle prévoit clairement une intervention militaire contre les putschistes.
De son côté, le CNSP s’est dit prêt pour faire face à cette éventuelle « agression ». Dans la foulée, il a eu le soutien du Mali et du Burkina Faso qui ont exprimé leur disponibilité à se battre aux côtés du peuple nigériens et des nouvelles autorités.