Alors que la CAF a annoncé mercredi l’ouverture d’une enquête contre Samuel Eto’o, accusé de comportement inapproprié, le collectif des avocats du président de la Fecafoot est monté au créneau pour dénoncer cette sortie « hâtive » de l’instance africaine et promet riposter.
« La CAF a reçu des demandes écrites venant de plusieurs parties prenantes du football camerounais pour l’examen et l’enquête de certains comportements inappropriés présumés de M. Samuel Eto’o, président de la Fédération Camerounaise de Football (“FECAFOOT”). La CAF examine ces demandes conformément aux Statuts et Règlements de la CAF« , annonçait mercredi l’instance faitière du foot africain dans un communiqué.
Une sortie de la CAF qui n’a pas tardé à faire réagir le clan de l’ancien buteur du Barça. Dans un communiqué ce jeudi, le collectif des avocats de Samuel Eto’o a mis en cause la décision de l’institution basée au Caire et a informé de la volonté du patron de la Fécafoot d’engager des actions en justice.
Une « position hâtive » et « surprenante »
« Le mercredi 09 août 2023, mon client Monsieur Samuel ETO’O Fils, Président de la Fédération Camerounaise de Football (FECAFOOT) a pris connaissance sur le site officiel de la Confédération Africaine de Football (CAF) d’un communiqué de presse dans lequel la CAF dit avoir reçu de plusieurs parties prenantes du football Camerounais, des demandes écrites pour l’examen et l’enquête de plusieurs de ses comportements inappropriés. Dans cette communication, la CAF annonce des enquêtes en cours et promet des déclarations publiques lorsque celles-ci seront terminées. Cette position hâtive de la CAF est d’autant plus surprenante qu’elle y évoque déjà des ‘ALLEGATIONS A PREMIERE VUE SERIEUSES’ alors même qu’à ce jour, Monsieur ETO’O Fils n’a été notifié d’aucune des accusations prétendument portées contre lui », peut-on lire dans la note rendue publique ce même jour.
« Tout en se réservant le droit d’engager en temps utile les procédures judiciaires appropriées pour dénoncer cette communication à la fois pernicieuse et toxique, mon client tient à appeler les acteurs du football Camerounais au calme et à les rassurer de sa détermination à poursuivre sans relâche la mise en Å“uvre du programme de réforme entamée le 11 Décembre 2021. A l’heure où le travail acharné qu’il mène avec son Comité Exécutif commence à porter des fruits comme l’atteste le récent triomphe de la sélection nationale U20 lors des jeux de la francophonie, il invite la grande famille du football camerounais à la résilience face aux attaques répétées et injustifiées des ennemis du football qui entendent prendre notre sport roi en otage pour continuer de servir leurs intérêts personnels et égoïstes », conclut le communiqué.
Un mandat jonché de polémique
Depuis son accession à la présidence de la Fédération Camerounaise de Football (Fecafoot) en 2021, l’ancien capitaine des Lions Indomptables est confronté à une série de situations épineuses, souvent en lien avec ses collaborateurs au sein de l’instance. L’ex-quatrième vice-président de l’instance nationale, Henri Njalla Quan, suspendu pour une période de 10 ans, avait accusé le quadruple Ballon d’Or africain d’être à l’origine de la mise à l’écart du gardien André Onana, une déclaration qui a secoué les cercles footballistiques.
Récemment, l’apparition sur les réseaux sociaux d’un enregistrement téléphonique présumé entre Samuel Eto’o et Nkwain Valentine, le président du club de football Victoria United, avait également ébranlé le mandat du patron de la Fécafoot. Cet enregistrement semble suggérer l’existence de matchs truqués au sein du championnat local, provoquant une onde de choc dans l’environnement footballistique camerounais.