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Bénin: ouverture de l’Etude de faisabilité du projet interconnexion électrique Côte d’Ivoire-Burkina

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Dans le cadre du développement des réseaux électriques ivoiriens et burkinabès, le Millennium Challenge Corporation (MCC) a procédé, ce lundi 20 septembre 2021, à l’ouverture des pronostics de l’Etude de faisabilité du projet de 2ème interconnexion électrique Côte d’Ivoire-Burkina Faso. La rencontre s’est tenue à l’Hôtel Golden Tulip Le Diplomate et par visioconférence, à Cotonou au Bénin.

Après le lancement du Dossier d’Appel d’Offres le 2 Juillet 2021 et la conférence préalable pour expliquer les TdR et recueillir des questions le 19 Juillet 2021 sur le projet d’interconnexion électrique entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso, la soumission des offres a été clôturée ce 20 septembre 2021 à 10H : 00 très précises’.

Le projet d’interconnexion électrique entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso s’inscrit dans la volonté du MCC de supporter et favoriser le développement régional des pays éligibles au sens des projets MCC, améliorer la qualité du service électrique dans les pays respectifs, favoriser le développement économique, l’électrification des pays et l’intégration des femmes dans l’économie.

Selon le processus de l’Appel d’offre, l’évaluation des offres techniques sera faite du 21 septembre au 02 octobre 2021 et l’évaluation financière et les résultats sont annoncés pour Novembre 2021 alors que la négociation et la finalisation du contrat pour les études sont prévues pour Décembre 2021. A noter que la période des travaux est comprise entre Janvier et Aout 2022.

L’étude de faisabilité du projet

L’étude de faisabilité du projet d’interconnexion entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso, dont l’ouverture a été faite ce lundi, est financée par le MCC. Elle a pour but essentiel de définir dans quelle mesure la réalisation de la ligne de transport d’énergie électrique de raccordement et de ses postes connexes, envisagée entre les deux pays, pourrait être justifiée dans un contexte (i) de diminution des coûts d’approvisionnement en énergie pour le Burkina Faso comparée à sa production thermique locale plus coûteuse avec la possibilité d’exportations potentielles d’énergie solaire vers la Côte d’Ivoire, durant le jour et de (ii) satisfaction de la demande croissante du Burkina Faso.

De façon plus spécifique, l’objectif des présents Termes de référence (TdR) est de définir l’étendue des prestations attendues d’un Consultant à recruter, dans le but d’évaluer (i) la rentabilité économique du projet d’interconnexion, à caractère régional, envisagé entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso; de réaliser (ii) la conception technique préliminaire de la ligne de transport d’énergie électrique et postes connexes; ainsi que (iii) les analyses environnementales, sociales, de genre et d’inclusion incluant les besoins en réinstallation; (iv) une étude comparative économique de la substitution de la production d’électricité par les groupes thermiques par l’importation d’énergie depuis la Côte d’Ivoire par cette ligne; et (v) les possibilités d’exportation vers la Côte d’Ivoire d’énergie solaire durant le jour.

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Les conclusions et résultats de cette étude de faisabilité, permettront au MCC, l’EEEOA et autres partenaires de projet d’évaluer l’adéquation de ce projet par rapport à leurs critères d’investissements. Au cas où les critères du MCC seraient respectés (taux de rentabilité d’au moins 10% et durée de mise en œuvre d’au plus 5 ans), le MCC pourrait être considéré comme un investisseur potentiel.

Envergure des travaux et étendue des services

L’envergure des travaux décrits dans les présents TdR, concernera la réalisation d’une étude de faisabilité relative à la construction d’une seconde liaison haute tension de Ferkessédougou ou d’un emplacement voisin sur le réseau ivoirien (Kong) à Bobo Dioulasso (204 km) et de Bobo Dioulasso à Ouagadougou (336 km); l’extension et/ou la construction des postes de raccordement; l’électrification des communautés et villages, le long de la ligne et aux abords des postes; l’installation d’équipements de compensation et de synchronisation ainsi que de maitrise de flux, si requis; les renforcements des réseaux de CI-ÉNERGIES (Côte d’Ivoire) et de la SONABEL (Burkina Faso), si requis.

En ce qui concerne l’étendue des services attendus, le bureau de consultants (le Consultant) qui sera retenu pour l’Étude de faisabilité devra entreprendre des études de réseaux; réaliser l’étude technique de la ligne d’interconnexion et des postes afférents; réaliser les études environnementales et sociales préliminaires associées, incluant la préparation d’un Cadre de politique de réinstallation (CPR) conformément à la règlementation de chaque pays en la matière ; réaliser l’évaluation des aspects associés à l’inclusion sociale et au genre (ISG).

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Le consultant est également appelé à effectuer les analyses économiques et financières, y compris des analyses de sensibilité; réaliser les analyses d’impacts du projet sur le marché régional; réaliser l’analyse d’impact tarifaire du projet; réaliser l’analyse du cadre institutionnel de gestion de la ligne; réaliser l’analyse des risques et de proposer un plan de gestion; élaborer les plans de mise en œuvre, y compris le calendrier du projet, l’estimation détaillée des coûts, et évaluer les besoins en ressources ainsi que les stratégies d’approvisionnements ; réaliser les activités de suivi et d’évaluation, la définition d’indicateurs et de cibles annuelles de mesure de la performance.

Dans son mandat, le Consultant devra, outre les services énumérés précédemment : déterminer les tracés préliminaires de lignes; valider l’espace disponible dans les postes existants et/ou déterminer des emplacements pour accommoder de nouveaux postes de raccordement, le cas échéant; préparer des plans conceptuels pour les lignes et postes et identifier les besoins en renforcement des compétences ivoiriennes et burkinabè, incluant la préparation d’un comité budgétaire.

La revue diligente, menée par le MCC en 2019, consistait à évaluer, de façon très préliminaire, les opportunités de réalisation d’interconnexions régionales. Parmi les pays concernés, les analyses préliminaires ont montré qu’un devancement du raccordement entre les réseaux nationaux ivoiriens et burkinabè, basé sur la liaison 330 kV Ferkessédougou-Bobo Dioulasso telle qu’envisagée dans le dernier Plan directeur de l’EEEOA (décembre 2018) et prolongée jusqu’à Ouagadougou (comme exprimé par la SONABEL, lors de l’élaboration du deuxième Compact du Burkina Faso), constituait une opportunité qui méritait une évaluation technico-économique plus exhaustive.

Sur la Société Nationale d’Électricité du Burkina

Créée en 1954, la Société Nationale d’Électricité du Burkina (SONABEL), société au capital de 46 milliards de FCFA entièrement détenu par l’État du Burkina Faso responsable de la production et de la distribution de l’électricité dans la capitale Ouagadougou à travers le Décret No 97-599/PRES/PM/MEM/MCIA du 31 décembre 1991, a connu plusieurs transformations depuis sa création, notamment en liant des partenariats avec le privée.

C’est une Société d’État depuis le 14 avril 1995 (décret n° 95/160/PRES/MICM/TPHU du 14 avril 1995 portant sur le changement de statut juridique pour passer d’Établissement Public à Caractère Industriel et Commercial à celui de Société d’État). La SONABEL exerce des activités de production, d’importation, de transport et de distribution de l’électricité dans les localités de son périmètre. Elle détient le monopole du transport d’énergie électrique.

En 2017, la loi 2017-014 du 20 avril 2017 portant règlementation générale du secteur de l’énergie a été adoptée. Cette loi qui règlemente l’ensemble du secteur de l’énergie excepté le sous-secteur des hydrocarbures, prend en compte des dispositions communautaires prévues dans le cadre de la construction du marché sous-régional de l’électricité, permet l’installation de producteur indépendant sur l’ensemble du territoire, supprime le principe de l’acheteur unique et instaure la possibilité offerte à certains clients de s’approvisionner auprès des fournisseurs de leur choix qui peuvent être sur le territoire national ou hors du territoire (clients éligibles), introduction de dispositions spécifiques relatives à la promotion des énergies renouvelables et à l’efficacité énergétique, définition des infractions et des sanctions spécifiques au secteur de l’énergie et renforce les pouvoirs du régulateur de l’énergie.

Par ailleurs, cette loi crée un régulateur dénommé ARSE. L’Autorité de Régulation du Secteur de l’Energie (ARSE) est une entité administrative indépendante dotée de la personnalité morale et de l’autonomie de gestion. Elle est chargée notamment de réguler les activités de production, d’exploitation, de transport, de distribution, d’importation, d’exportation et de vente de l’électricité sur toute l’étendue du territoire national.

Le réseau de transport de la SONABEL était constitué en 2018 de 381 km de lignes aériennes 225 kV, de 315 km de lignes aériennes 132 kV, de 385 km de lignes et câbles 90 kV, de 3 postes 225 kV, de 4 postes 132 kV ainsi que de 5 postes 90 kV. Le réseau de la SONABEL est relié à celui de la Cote d’Ivoire depuis 2001 par la ligne 225 kV Bobo Dioulasso – Ferké longue de 225 km et au Ghana depuis 2018 par la ligne d’interconnexion 225 kV Bolgatanga (Ghana) – Ouagadougou (Burkina Faso) longue de 193 km.

En termes de projets régionaux, une interconnexion à 330 kV en provenance de Niamey au Niger (North Core/Dorsale nord) est en cours de réalisation. La SONABEL importe de l’électricité de la Côte d’ivoire, du Ghana et du Togo. Son parc national de production de puissance installée de 355 MW en 2018 est principalement constitué de centrales thermiques 288 MW, hydroélectriques 32 MW et solaires 34 MW. Au 31 décembre 2018, les importations ont représenté 45% de l’énergie. La production propre quant à elle a été de 55% (hydroélectricité 5%, thermique 47% et solaire 3%).

Et la Côte d’Ivoire Énergies

Historiquement, la société Énergie Électrique de la Côte d’Ivoire (EECI) a été une société d’Etat gérant l’ensemble du système électrique, regroupant la production, le transport ainsi que la distribution et la commercialisation de l’électricité.

En octobre 1990, la Côte d’Ivoire a opéré une première réforme du secteur électrique qui réduisait les missions de l’EECI à la gestion du service concédé et au développement du secteur électrique, puis créait la Compagnie Ivoirienne d’Électricité (CIE), une société privée à qui l’État concédait l’exploitation du système électrique (cette concession court jusqu’à présent).

La Société des Énergies de Côte d’Ivoire (CI-ENERGIES), créée par décret n° 2011-472 du 21 décembre 2011, a pour objet, en République de Côte d’Ivoire et à l’étranger, d’assurer la planification de l’offre et de la demande d’énergie électrique, la maîtrise d’œuvre des travaux revenant à l’État en tant qu’autorité concédante, ainsi que le suivi de la gestion des mouvements d’énergie électrique.

En novembre 2017, le Conseil des Ministres a adopté deux décrets : un décret modifiant la dénomination de la Société Énergies de Côte d’Ivoire et les articles 1, 2 et 13 du décret n°2011-472 du 21 décembre 2011 portant sur la création de la Société d’État dénommée Énergies de Côte d’Ivoire, et un décret portant sur le transfert d’actifs à la Société d’État dénommée Côte d’Ivoire Énergies.

Ces différentes mesures précisent et renforcent le dispositif réglementaire régissant cette Société d’État. Ainsi, elles consacrent la dénomination « Côte d’Ivoire Énergies » (CI-ENERGIES) en lieu et place de « Énergies de Côte d’Ivoire » et élargissent le domaine d’activité de CI-ENERGIES à la production d’électricité. En outre, elles précisent le régime juridique des biens transférés et des modalités du traitement comptable des actifs transférés à CI-ENERGIES, suite à la dissolution de la SOGEPE et de la SOPIE en décembre 2011.

Au niveau national, le réseau de transport électrique de la Côte d’Ivoire était constitué en 2019 d’environ 3240 km de lignes aériennes 225 kV, de 2790 km de lignes aériennes et câbles 90 kV ainsi que de 22 postes 225 kV et 36 postes 90 kV. Au niveau régional, la Côte d’Ivoire est électriquement interconnectée au réseau ghanéen, depuis 1983, par une ligne 225 kV reliant le poste Bingerville au poste Prestea (Ghana) d’une longueur de 210 km; au réseau de transport du Burkina Faso, depuis 2001, par une ligne 225 kV Ferké – Kodéni (Bobo Dioulasso) d’une longueur de 222 km, et au réseau du Mali, depuis 2012, par une ligne 225 kV Ferké – Sikasso d’une longueur d’environ 237 km.

Du Millennium Challenge Corporation (MCC)

Le Millennium Challenge Corporation (MCC) est une institution du Gouvernement des États-Unis d’Amérique créée en vertu du Titre VI de la Loi de 2004 portant sur le Programme d’Activités à l’Étranger, Financement des Exportations et Programmes Connexes.

Le MCC travaille avec les pays en développement pour promouvoir la réduction de la pauvreté par la croissance économique durable. Les pays éligibles élaborent des programmes d’investissements spécifiques qui, si financés par le MCC à travers un Accord de Don (ou Compact), sont mis en œuvre par les pays partenaires sur une période de cinq (5) ans.

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