Bénin: les vérités de Philippe Aboumon à Paul Hounkpè sur les dossiers Madougou et Aà¯vo
Le parti (FCBE) a tenu le samedi 3 Septembre 2022 son deuxième congrès ordinaire annuel. Dans son discours d’ouverture, le secrétaire exécutif national, Paul Hounkpè a compati au sort de Reckya Madougou et Joël Aïvo encore en prison pour leur opinion. Mais dans un message, Philippe Aboumon critique la « fausse compassion » du chef de fil de l’opposition qu’il accuse de vouloir utiliser les noms des deux personnalités comme thème de campagne pendant les législatives prochaines.
Joel Aivo et Reckya Madougou lors d’un meeting à Porto-Novo, mars 2021 (archive)
Le dimanche 18 Septembre dernier, le neveu de l’ancien président Boni Yayi, Philippe Aboumon, pour ne pas le nommer a partagé sur son mur un message en réaction aux propos tenus par le chef de fil de l’Opposition lors de l’ouverture du deuxième congrès ordinaire du parti FCBE.
Le secrétaire exécutif national, Paul Hounkpè s’est en effet prononcé sur la situation de certaines personnalités politiques maintenues en prison pour leur opinion. Le chef de fil de l’opposition évoquait notamment les cas de l’ancien ministre Reckya Madougou et du professeur Joël Aïvo. Il a évoqué des tractations en cours pour leur libération avant de tacler les responsables des démocrates.
« Nous espérons qu’une fois libérés, ils comprendront qu’ils ont été entre temps trahis par certains de leurs anciens amis qui ont préféré se compromettre dans des négociations sordides« , avait indiqué Paul Hounkpè dans son discours.
Mais dans son message, le démocrate Philippe Aboumon a relevé que contrairement à l’opinion de Paul Hounkpè qui affirme que Reckya Madougou et Joël Aïvo sont en prison pour leur opinion, ces deux personnalités , va-t-il rappeler sont condamner par la justice par des chefs d’accusation qui sont connus du commun des béninois.
« Pour ma part, je voudrais ici même, dénoncer cette infox qui dans sa forme, est faite à dessein, dans le but de créer du buzz à travers la provocation politique. Car, qu’il vous souvienne que Aïvo et Madougou avaient contre eux, des chefs d’accusation respectifs à savoir: “blanchiment de capitaux et complot contre l’autorité de l’État“ et “financement du terrorisme“ », a rappelé Philippe Aboumon.
Le neveu de l’ancien président Boni Yayi condamne la compassion exprimée par Paul Hounkpè qui dans le fond, précise-t-il n’est rien d’autre que l’usage par Paul Hounkpè, avide d’inspiration, de la situation de ces compatriotes pour un sujet de précampagne en prélude aux législatives prochaines.