Le parti « Les Démocrates » a exprimé sa volonté de participer aux législatives de 2023, mais impose des conditions. A l’occasion du point de presse du Conseil des ministres du mercredi 20 avril, le porte-parole du gouvernement a réagi aux exigences de cette formation politique de l’opposition.
Pour des élections transparentes et apaisées, « Les Démocrates » demande entre autres la libération des « détenus politiques » et le retour au pays des exilés politiques. Face à ces conditions, Wilfried Léandre Houngbédji se pose des questions. « Est-ce que libérer quelqu’un qui est en prison pour une raison donnée est une condition pour aller à l’élection législative ? », se demande le Secrétaire général adjoint du gouvernement.
Tous les partis ont été invités et ont répondu sauf un, qui a choisi de ne pas venir pour des raisons qui lui sont propres.
Wilfried Léandre Houngbédji
Pour le porte-parole du gouvernement, l’exécutif joue sa partition pour une élection inclusive. Selon ses dires, le gouvernement a demandé à l’organe en charge de l’organisation des élections d’ « associer tout le monde ». « Si dans ces conditions, quelqu’un émet encore de réserve ou cherche des alibis pour se retirer du processus, c’est qu’il a certainement d’autres intentions qu’il faut qu’il nous explique », a dit Wilfried Léandre Houngbédji.
Des craintes sur la confection de la liste électorale
Le parti « Les Démocrates » émet particulièrement des doutes sur la fiabilité de la Liste électorale informatisée (Lei) en cours d’élaboration par l’Agence nationale d’identification des personnes (ANIP). « L’ANIP, organe administratif, de surcroît placé sous la tutelle de la Présidence de la République n’offre pas de garantie d’indépendance ni de transparence dans son fonctionnement », avaient-ils martelé.
Au nom de la transparence, le parti souhaite que le processus électoral soit cogéré par l’opposition et la mouvance. « Les textes de la CEDEAO, notamment le protocole sur la démocratie et la bonne gouvernance en disposent ainsi et notre pratique électorale, depuis la Conférence nationale a consacré ce principe », avaient indiqué les Démocrates.