Au cours de son dernier séminaire axé sur le thème « Les jeunes et le patriotisme », les responsables de l’Union Progressiste (UP) se sont abonnés à faire le procès de la jeunesse. Cette posture est dénoncée par le président de Moele-Bénin, Jacques Ayadji, qui estime qu’il est trop facile de condamner cette couche, sans vraiment chercher à situer les responsabilités.
Au cours du dernier séminaire qu’il a tenu en faveur de sa jeunesse, l’Union Progressiste (UP) ne s’est pas du tout montrée tendre envers cette couche qui, selon elle, brille par la passivité et les chemins battus et donc incapable de relayer les aînés.
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Une assertion que ne semble pas partager le président du Mouvement des Elites Engagées pour l’Emancipation du Bénin (MOELE-BENIN).
Reçu sur une télévision numérique, l’ex-syndicaliste, devenu acteur politique, a pris la défense de la jeunesse et a renvoyé la vielle classe politique à ses responsabilités.
Pour Jacques Ayadji, cela relève de l’irresponsabilité que de tenir compte que des effets d’une situation, sans en rechercher la cause. A l’en croire, ce qui aurait été juste dans les discours est que les panélistes disent « pourquoi on est arrivé à ce résultat ».
Selon Jacques Ayadji, le renouvellement de la classe politique n’est pas le remplacement des vieux par des jeunes; mais le renversement des échelles de valeurs.
Cette vieille classe politique n’est pas un exemple à reproduire…
Dans son développement, le directeur des infrastructures a insisté sur le fait que la vieille classe politique, qui s’érige aujourd’hui en donneur de leçons à la jeunesse, n’a pas été un repère, un exemple à suivre, tant elle a brillé par les contre-valeurs.
Aussi, pour lui, le renouvellement de la classe politique ne doit pas se faire juste par succession de générations.
C’est d’ailleurs pourquoi il insiste sur le renversement de l’échelle des valeurs, c’est-à-dire « le remplacement de l’immoralité par la moralité, la malhonnêteté par l’intégrité et la traitrise par le patriotisme« .
Le numéro 1 de Moele-Bénin demande aux aînés ce qu’ils ont fait pour apprendre aux jeunes d’être en mesure de défendre leur patrie contre vents et marrées. A l’en croire, rien. Les aînés n’ont laissé en héritage que la traitrise. Ils n’ont fait que trahir leur patrie.
Mieux, pour Jacques Ayadji, pour avoir la vertu, il faut pouvoir manger à sa faim. Il ne faut pas demander à la jeunesse d’être patriote alors qu’il a le ventre vide.
Pour Jacques Ayadji, ce que les ainés ont reçu à faire, c’est d’amener les jeunes à un niveau, où, même si on les sollicite pour défendre leur propre intérêt, ils attendent d’abord qu’on les paie, avant qu’ils ne défendent leur propre droit.
L’ex-syndicaliste conclut en estimant que le mal est profond et les aînés doivent se remettre en causse au lieu de ne s’arrêter qu’aux effets.