Depuis quelques mois, les béninois dans leur grande majorité ont du mal à joindre les deux bouts. La cherté de la vie et la flambée des prix des produits de grandes consommations associées à la multiplication des taxes ont eu raison du panier de la ménagère. Pour atténuer un temps soit peu la souffrance de la population, le gouvernement du président Patrice Talon annonce des mesures de soutien aux populations.
Le gouvernement du président Patrice Talon a fini par prêter oreille aux cris de détresse des populations béninoises asphyxiées par la flambée des prix des produits de grande consommation. Au cours du conseil des ministres de ce mercredi 23 Mars, le chef de l’Etat et ses ministres ont pris des décisions dans le sens du soutien aux populations face à la cherté des produits de grandes nécessités.
Ainsi, selon le compte rendu du conseil des ministres de ce mercredi 23 Mars 2022, le gouvernement a renoncé partiellement à la TVA sur certains produits notamment sur le riz importé, sur les jus produits localement et a procédé à la subvention d’autres produits. Ainsi, les produits comme le riz et l’huile végétale passent donc à Cotonou de 30.000 FCFA à 25.424 FCFA (soit 1.017 FCFA le litre au détail au lieu de 1.200 FCFA actuellement) pour l’huile de coton locale ; 27.500 FCFA à 23.305 FCFA (soit 932 FCFA le litre au détail au lieu de 1.100 FCFA actuellement) pour l’huile de palme raffinée locale ; 27.500 FCFA à 23.305 FCFA (soit 932 FCFA le litre au détail au lieu de 1.100 FCFA actuellement) pour l’huile de palme raffinée importée.
Les effets des subventions sur certains prix
- La farine de blé importée: passe de 25.000 FCFA à 20.000 FCFA le sac de 50 kg et de 23.500 FCFA à 19.915 FCFA à Cotonou. Ce qui justifie le maintien du prix du pain à 125 FCFA la baguette de 160 g et 150 FCFA celle de 200 g,
- Gas-oil : la constitution d’un stock de gas-oil et le maintien de son prix de cession à la pompe à 600 FCFA jusqu’au 30 juin 2022.
L’autre mesure du gouvernement est la mise en Å“uvre du réajustement des tarifs d’électricité jusqu’à la fin de l’année afin de les maintenir au même niveau que l’année 2021.
Le prix du ciment:
Le gouvernement a également procédé au réajustement de prix de ciment dans les différentes Communes du pays. Ainsi, le prix du ciment au dépôt se présente comme suit:
- Cotonou / Atlantique-Littoral :75.000 FCFA la tonne;
- Porto-Novo/ Ouémé-Plateau : 74.000 FCFA, la tonne;
- Comè/ Mono-Couffo : 77.000 FCFA, la tonne ;
- Parakou/ Borgou : 82.000 FCFA la tonne;
- Djougou/Donga : 82.000 FCFA la tonne;
- Natitingou / Atacora : 85.000 FCFA la tonne;
- Kandi / Alibori : 85.000 FCFA la tonne;
- Malanville/Alibori : 90.000 FCFA, la tonne
Les prix précédemment présentés par les responsables syndicaux…
Lors d’un meeting de protestation organisé à la bourse du travail,  le SG de la CSA-Bénin a présenté des chiffres recueillis sur le marché pour faire toucher du doigt au gouvernement la flambée des prix sur le marché. Selon Anselme Amoussou, la mesure de petits poissons au marché est passée en deux ans à 15 000F. L’huile importée est passée de 500F/L à 1200F sur la même période. Les produits vivriers n’ont pas échappé à la flambée des coûts. Ainsi, le gari est cédé aujourd’hui à 300 F après avoir atteint 500F en 2021.
Même chose au niveau du maïs, l’un des produits les plus consommés par les béninois. Le prix du kilogramme de ce produit selon le responsable syndical, est passé de 175 francs cfa en 2016 à 296 francs en 2021. La tomate est passée de 262F à 541F soit 107% d’augmentation. Le kg d’oignon frais rond est à 639F, soit une augmentation de 26%. Le litre de pétrole lampant a connu une hausse de 64% tandis que l’essence kpayo a varié de +67%. Le gaz domestique de 6 Kg et de 12,5 Kg ont connu des hausses de prix respectives de 31% et 28%.
En dehors des produits alimentaires, les matériaux de construction ont également connu une augmentation. Ainsi, la tonne de Ciment est passée de 67500 francs à 78 000 francs par endroits. La tonne de fer à béton (barre de 8) est passée respectivement de 492 500 francs à 662 500 francs, soit une augmentation de plus de 170 000FCFA…
L’implication de cette flambée de prix, indiquent les organisations syndicales, c’est l’augmentation du taux de pauvreté. Ainsi, sur cent béninois que vous prenez aujourd’hui, plus de 45 doivent essayer de vivre avec moins de 600 francs cfa par jour qui est le seuil de pauvreté.