Une délégation composée de députés du parti Les Démocrates a été refoulée à la prison civile de Cotonou, alors qu’elle s’y est rendue pour voir Joël Aïvo. Une autre délégation du parti a rencontré le même problème dans sa démarche de rencontrer Reckya Madougou à la prison civile de Missérété. Le sujet a très vite suscité une polémique, à laquelle le gouvernement a fini par réagir. Son Porte-parole, Wilfried Léandre Houngbédji a abordé le sujet ce vendredi 10 février 2023 lors de ses échanges avec la presse.
Interrogé sur le sujet, Wilfired Léandre Houngbédji a conforté la réaction de l’Agence Pénitentiaire du Bénin (ABP) qui a indiqué un décret de 1973 qui exige un permis de visite dans les prisons. « Est-ce que, ce que la loi prescrit a été observé par ceux qui entendaient faire une certaine démarche ? A mon avis non, pour avoir lu, comme vous, la réaction de l’Agence pénitentiaire. A partir de cet instant, il n’y a pas de débat qui vaille », a déclaré le Porte-parole du gouvernement.
Pour Wilfried Léandre Houngbédji, la démocratie, c’est la dictature des lois. Ainsi, si on convient que le Bénin est un pays démocratique, « on s’organise pour se conformer aux prescriptions de la loi ».
Sur ce dossier, le gouvernement n’a visiblement rien de particulier à y voir. Il a d’autres chats à fouetter. C’est ce qu’il convient de retenir des propos de Wilfried Léandre Houngbédji. « Il n’y a pas de polémique qui vaille, seuls ceux qui veulent entretenir la polémique pour avoir toujours un sujet auquel s’accrocher comme une bouée de sauvetage, ont intérêt à le faire. Pour notre part, il n’y a pas d’information là, il faut construire le Bénin, c’est à ça qu’on s’emploie », a-t-il martelé.